Ce qu’il faut savoir sur la réforme du collège

La réforme du collège, tout le monde en parle mais personne ne sait vraiment de quoi il s’agit précisément. Elle a pour but de permettre à tous de mieux apprendre pour mieux réussir. Je vous fais un petit récapitulatif des mesures phares et vous donne mon avis sur son efficacité.

Image réforme du collège

Un constat qui met tout le monde d’accord : il y a urgence à réformer

Aujourd’hui, le collège ne garantit plus l’acquisition des connaissances de base.  En 10 ans, les élèves français ont régressé en français, en maths, en histoire : les évaluations nationales et internationales sont sans appel. Pire encore, le collège aggrave la difficulté scolaire, particulièrement dans les disciplines fondamentales. 

Sur l’apprentissage des langues, en 2008, lors du TOEFL (Test of English as a Foreign Language), les candidats français (en fin de lycée) arrivent tout juste au niveau attendu. La France se classe au 69e rang du classement mondial (109 pays).

Les principales mesures de la réforme du collège

  • La création des EPI (Enseignements Pratiques Interdisciplinaires): une nouvelle pratique pédagogique pour que les élèves s’approprient mieux les connaissances.
    • Les EPI permettront aux élèves de comprendre le sens de leurs apprentissages en les croisant, en les contextualisant et en les utilisant pour réaliser des projets collectifs concrets.
    • Ces projets s’inscriront dans l’un des huit nouveaux thèmes de travail correspondant aux enjeux du monde actuel : développement durable; sciences et société; corps, santé et sécurité; information, communication, citoyenneté; culture et création artistiques; monde économique et professionnel; langues et cultures de l’Antiquité; langues et cultures régionales et étrangères.
    • Ces temps de travail sont des moments privilégiés pour mettre en œuvre de nouvelles façons d’apprendre et de travailler pour les élèves. Ils développeront l’expression orale, l’esprit créatif et la participation.
    • Les projets sont pris en charge par les enseignants de toutes les matières qu’ils sollicitent. Ils définissent en équipe les contenus des cours.

Mon avis : les EPI sont une excellente façon de faire rentrer les intelligences multiples et les nouvelles façon d’apprendre au collège et donc de favoriser la réussite et la motivation de tous. Problème : comment fait-on dans les collèges ou les professeurs n’auront pas envie de s’investir dans ces nouveaux formats de cours très innovants et très éloignés de ce qu’ils ont l’habitude de faire?

  • La LV1 enseignée dès le CP, la LV2 dès la 5e.

Mon avis : La LV1 dès le CP, c’est indispensable. La LV2 pour tous dès la 5ème, c’est bien mais pourquoi en profiter pour supprimer les classes bi-langues qui permettaient justement de conserver dans des collèges de quartier de bons élèves et de tirer tout le monde vers le haut ?

  • Créer plus de temps d’accompagnement personnalisé pour tous les élèves.
    • En 6e, tous les élèves auront 3 heures d’accompagnement personnalisé afin que la transition école-collège se fasse dans les meilleures conditions. On y fera acquérir plus explicitement les méthodes : prendre des notes, apprendre une leçon, faire des révisions, comprendre et rédiger un texte écrit, faire une recherche documentaire, etc.
    • En 5e, 4e et 3e, les élèves auront au minimum 1 heure d’accompagnement personnalisé permettant l’explicitation des attendus, l’approfondissement, l’entraînement, la construction de l’autonomie.

Mon avis : les temps d’accompagnement personnalisés sont une bonne initiative. En revanche, ils ne doivent pas se faire au détriment des matières fondamentales qui doivent rester la priorité et surtout, ils nécessitent une vraie formation des enseignants pour que ces temps soient efficaces.  Comment va-ton intégrer dans l’emploi du temps 3 heures supplémentaires en 6ème ?

  • Donner de plus grandes marges d’initiative aux enseignants : 20 % du temps consacré aux nouvelles modalités d’enseignement.

Mon avis : c’est une bonne idée de donner plus de latitude à ceux qui connaissent le mieux leurs élèves mais cela ne risque t-il pas de créer des différences encore plus fortes que précédemment entre les collèges ou des professeurs convaincus joueront le jeu avec plaisir et conviction et les autres….

En conclusion, la confiance dans la capacité des équipes pédagogiques et éducatives à définir les réponses aux besoins de leurs élèves est une des clés de la réussite de cette réforme.

Elles disposeront d’une réelle capacité d’initiative. Au total, les nouvelles modalités d’enseignement (les enseignements pratiques interdisciplinaires, l’accompagnement personnalisé et le travail en petits groupes) représenteront 20 % du temps des enseignants qu’il leur reviendra d’organiser (en conseil pédagogique) en fonction des besoins des élèves. Pour l’apprentissage des élèves, ils représenteront 4 à 5 heures chaque semaine.

Je crains que, loin de gommer les différences, cette réforme ne les renforce encore davantage. Une certitude en tout cas : l’adhésion des enseignants est un pré-requis non négociable !

Dis-moi comment tu apprends, je te dirai quelles études choisir

Je souhaite ici compléter mon article précédent sur la motivation et les moyens de l’activer dans le cadre d’un processus de coaching.

Les 4 profils de motivation

Comme nous l’avons vu, la motivation est un élément fondamental qui conditionne toute réussite en situation d’apprentissage.

Dans son ouvrage, les 7 profils d’apprentissage, Jean-François Michel définit 4 profils de motivation en situation d’apprentissage. Ces profils conditionnent l’intérêt d’une personne à apprendre. Il est donc primordial pour toute personne de savoir quel est son profil de motivation dominant pour que chacun puisse choisir en connaissance de cause les situations, les matières, les métiers, les études qui vont lui donner de l’énergie et lui permettre d’apprendre plus efficacement.

Bien entendu, les individus ne se réduisent pas à leur profil et il s’agira surtout de déterminer le moteur dominant parmi les 4 composantes.

Voici une description de ces 4 profils de motivation :

  • Quelle utilité ? La motivation dépend du degré d’utilité perçue de l’enseignement ou du métier. Ceux qui appartiennent à ce profil seront plus motivés pas des cours concrets et clairs. Dès qu’il sera question de choses abstraites dont l’utilité est beaucoup moins évidente, comme les mathématique ou l’histoire, par exemple, la motivation baissera. Les formations en alternance sont particulièrement adaptées à ce type de profil, ainsi que toutes les formations concrètes et pratiques.
  • Vais-je apprendre ? Ce sont les personnes motivés par la connaissance, l’impression d’apprendre quelque chose. ces personnes aiment le savoir et sont curieuses d’esprit. Elles aiment avoir beaucoup d’informations et ne connaissent pas de véritable problème de motivation pour apprendre, d’où une certaine aisance pour suivre des études supérieures. Ces profils seront à l’aide en classes prépas et à l’université. Dans leur vie professionnelle, ces personne s’épanouiront dans un métier qui leur permettra de continuer à apprendre toute au long de leur vie, elles seront toujours demandeuses de formation.
  • Avec qui ? La motivation est alors centrée sur les personnes. Les élèves dotés de ce profil aiment une matière s’ils apprécient l’enseignant et inversement. Dans leur futur métier, il seront très attentifs aux personnes qui les managent et à ceux qui font partie de leur équipe. L’ambiance de travail sera très importante pour eux. Pour un élève de ce type, il est primordial d’aller aux journées portes ouvertes des futurs établissements, de rencontrer les professeurs, les élèves, de se faire une idée de l’ambiance du lieu.
  • Où ça se situe ? C’est le besoin de situer les choses dans un plan ou dans une vision globale, dans un lieu. Les personnes qui sont de ce profil réclameront un plan du cours et voudront toujours savoir où ils en sont. Professionnellement, ce sont des individus qui auront besoin d’objectifs clairs sans lesquels ils seront complètement perdus.

Chaque élève, chaque étudiant, chaque adulte en formation trouvera donc un intérêt à connaître son profil de motivation pour apprendre plus efficacement et renforcer sa motivation.

Dans mes séances de coaching, c’est par le questionnement et l’écoute que je permets à chaque client de trouver son profil dominant. 

Le philosophe qui n’était pas sage

J’ai découvert récemment Laurent Gounelle et je viens de lire son roman, le philosophe qui n’était pas sage.

couverture du libre

 

Voici comment l’auteur parle de son livre :  « Cette histoire se déroule à l’autre bout du monde, et pourtant c’est une histoire sur nous, notre société, cette société qui a façonné malgré nous nos esprits et nos habitudes de vie. J’avais envie d’inviter chacun de nous à une prise de conscience, et oser la question : est-ce vraiment ce que nous voulons ?  »

Ce roman, c’est l’histoire de Sandro, un jeune philosophe dont la vie part en vrille suite à la disparition de sa femme, décédée par la faute d’une tribu d’Amérique du sud. Il se rend sur place, au cœur d’une forêt tropicale, avec un but en tête : se venger de ce peuple qui a détruit sa vie.

 

 

 

Au delà du roman en lui même, le thème de ce livre, c’est nous, ou plutôt notre modèle de société, qui peut nous sembler normal puisque nous l’avons toujours connu, mais qui mérite qu’on l’observe avec un œil neuf. Ce que nous déplorons parfois, quand notre regard se porte autour de nous, est, à un niveau différent, le reflet de nos propres modes de pensée, dont nous ne sommes pas toujours conscients. Notre modèle de société est à l’image de notre vision du sens de la vie. Ce roman pose donc la question de celui-ci.

Ce livre vient compléter une démarche de coaching puisqu’il nous apprend à regarder avec un oeil neuf, à remettre en cause nos croyances et à nous reconnecter avec nous-même. 

Certaines pages sur l’éducation sont également très intéressantes.  Quelques extraits :

« – Je me suis dit qu’on allait apprendre aux mômes, dès le plus jeunes âge, à être à côté de leur vie. On va les conditionner à être uniquement dans les pensées, dans le mental, quoi. (…). On va rien leur apprendre aux autres niveaux.

– C’est quoi les autres niveaux ?

– Eh, bien, Sandro dit que c’est apprendre à être bien dans sa peau, à l’écoute de son corps, apprendre à se connaître, à s’aimer, à avoir confiance en soi, à gérer ses émotions….(…) Bref, tout ce qui te permet de t’épanouir, quoi.  (…) Et on va pousser le bouchon un peu plus loin.

– Arrête…

– On va sabrer complètement leur confiance en soi : en classe, on va s’arranger pour jamais les valoriser, mais au contraire pointer du doigt la moindre erreur, la moindre petite faute…à longueur de journée.

– La maîtrese acceptera jamais ! »

A lire et à relire donc. 

Merci à Constance qui m’a fait découvrir ce livre et cet auteur. 

 

 

 

La motivation : la clé d’un coaching d’orientation

Plus j’accompagne de jeunes en coaching d’orientation ou coaching scolaire, plus je me rends compte que la motivation est l’un des points clés sur lequel il faut travailler dès le début de l’accompagnement. Nombre de lycéens se laissent porter par l’environnement et n’ont pas encore pris conscience de ce dont ils avaient envie pour l’avenir. Alors, comment réussir à faire naître puis à renforcer leur motivation pour construire leur projet professionnel et prendre en main leur avenir ?

Un peu de théorie

La motivation est « l’ensemble des causes, conscientes ou inconscientes, qui sont à l’origine du comportement individuel. On distingue la motivation intrinsèque de la motivation extrinsèque. »

La motivation intrinsèque signifie que l’on pratique une activité pour le plaisir et la satisfaction que l’on en retire. Une personne est intrinsèquement motivée lorsqu’elle effectue des activités volontairement et par intérêt pour l’activité elle-même sans attendre de récompense ni chercher à éviter un quelconque sentiment de culpabilité.

Selon les théories modernes de la motivation, trois besoins fondamentaux constituent les fondements de la motivation intrinsèque :

  • le besoin d’auto-détermination : C’est le besoin de tout sujet de se percevoir comme la cause principale de son comportement, de pouvoir choisir ses comportements. Tout ce qui est ressenti comme pression, contrainte, contrôle, réduit l’autodétermination et fait baisser la motivation intrinsèque.
  • le besoin de compétence : il est issu du traitement des informations qui font connaître les effets de nos actions. Une action qui réussit produit de bons résultats mais aussi des informations régulatrices qui augmentent le sentiment de compétence.
  • le besoin d’appartenance sociale : il correspond à la nécessite d’entretenir avec autrui des relations enrichissantes et satisfaisantes.

La motivation extrinsèque se définit comme suit : le sujet agit dans l’intention d’obtenir une conséquence qui se trouve en dehors de l’activité même, par exemple, recevoir une récompense, éviter de se sentir coupable, gagner l’approbation sont des motivations  extrinsèques .

Dans le monde scolaire, les exemples de motivation extrinsèque ne manquent pas : travailler pour obtenir de bonnes notes ou pour éviter les mauvaises, ou encore pour faire plaisir à ses parents, voire à ses professeurs.

En tant que coach, je vais donc rechercher à activer en permanence ces 2 leviers.

Comment activer la motivation extrinsèque ? 

C’est ma posture de coach qui va développer la motivation extrinsèque de mon client par deux moyens principaux :

  • l’acceptation inconditionnelle, le non-jugement, l’accueil qui évitent à mon client le sentiment de culpabilité. Le lycéen doit se sentir compris, écouté, dans tous les cas, sur tout ce qu’il me dit, quel que soit le contenu. Le simple fait de parler et de décrire sa situation présente donc un intérêt pour lui puisque cela lui permet de se décharger sans culpabilité puisqu’il n’y a pas de jugement de ma part.
  • les techniques de renforcement positif permettent également au client de se sentir récompensé dans ses efforts. Je vais donc répéter, insister et renvoyer au jeune tous les comportements positifs même ceux qui ne semblent pas avoir d’importance et dans tous les domaines. J’évite aussi soigneusement d’insister sur les points négatifs.

Ces deux éléments de posture mettent le lycéen dans une situation complètement différente de ce qu’il a l’habitude de vivre avec ses enseignants, ses parents ou autres éducateurs et c’est cela qui va l’aider à se mettre en mouvement vers son objectif.

Comment activer la motivation intrinsèque ? 

Nous avons vu que pour activer la motivation intrinsèque de quelqu’un, il faut que ses besoins d’auto-détermination, de compétences et d’appartenance sociale soient satisfaits. En clair, en tant que coach, je vais donc vérifier que la construction du projet professionnel de mon client relève bien de son choix personnel, que ce projet tient bien compte de ses talents et enfin que ce projet lui permet (et lui permettra à terme) d’entretenir avec autrui des relations conformes à ses attentes.

  • Satisfaction du besoin d’auto-détermination

Dans un premier temps, je vais chercher à mettre en lumière les éventuelles contraintes qui pèseraient sur la construction du projet professionnel de mon client. L’objectif sera de l’amener à verbaliser la situation et à le faire prendre le recul suffisant pour s’en dégager.

Ce premier frein levé (et cela peut prendre du temps), je vais ensuite utiliser les techniques de visualisation et de projection de mon client dans sa future vie d’adulte.

Il s’agira d’aborder avec le jeune ce que signifie pour lui “réussir sa vie” de façon large, sans forcément parler de métier. L’objectif est de comprendre et de lui faire comprendre ce qui est important pour lui, ce qui lui donne de l’énergie, autant d’éléments que je note soigneusement et qui me permettront par la suite de vérifier la cohérence su choix de métier.

Le coach peut poser les questions suivantes :

– que signifie pour toi réussir ? Une vie réussie, c’est quoi ?

– qu’est ce que cela t’apportera ? Pour quelles raisons ?

– qu’est ce que serait une vie d’adulte où tu serais bien ? Décris-moi.

– quelle part pour le travail, pour une vie de couple et de famille, quelle part pour toi, pour les amis ?

– qu’est ce qui est important pour toi dans la vie ?

– que veux-tu réussir ?

– connais-tu des gens qui ont réussi ?

– quand tu auras réussi :

– que seras-tu en train de faire ?

– qui seras-tu ?

– qu’est ce que cela t’apportera ?

– que diront ton entourage, tes parents, tes amis ?

C’est en répondant à ces questions que le jeune va rentrer dans le processus de coaching d’orientation. C’est cette visualisation de la réussite et d’un futur qui lui plaît qui va faire naître la motivation intrinsèque car c’est un futur bien à lui que le jeune est en train de choisir en répondant à ces questions.

A ce stade, je ne m’occupe surtout pas des résultats scolaires mais je laisse mon client donner libre cours à ses envies, à ses rêves, à ses idées. Je ne demande pas non plus de choisir un métier, le choix viendra beaucoup plus tard.

  • Satisfaction du besoin de compétences

Le projet doit permettre au jeune de rentrer dans une spirale de réussite. Il faut donc travailler au préalable sur ses goûts, points forts, talents, passions, compétences pour s’assurer que son futur métier en tient compte et repose sur ces éléments.

Le coach l’amènera par le questionnement à conscientiser et à identifier :

– quels sont les domaines où il excelle (y compris matières scolaires)

– dans quel type de lieux, d’actions, de contextes se sent-il heureux, épanoui, bien ?

– dans quel type de lieux, d’actions, de contextes se sent-il mal, incompétent, non reconnu ?

– ce qu’il aime et ce qu’il n’aime pas

– ce qui le passionne

– ce qui l’énerve, ce qui l’agace

  • satisfaction du besoin d’appartenance sociale

 Il faudra travailler au préalable sur les besoins du client en terme de relation à autrui et vérifier que la vie future est en cohérence et si c’est bien le cas, cela renforcera la motivation du jeune.

 

A l’issu de ce travail, le lycéen qui construit son projet a visualisé un avenir qui lui plaît, en terme de sens. Il prend conscience de ce qu’il veut vraiment, il se sent libre, valorisé et cela lui donne une formidable motivation pour se prendre en main. Le plus gros du travail est fait !

Just drink it with CanCaps !

Une expérience innovante pour faire découvrir l’entreprise à des élèves de 3ème

Logo CanCaps

Logo CanCaps

 

Jeudi 29 janvier 2015, j’ai eu la chance d’assister à l’Assemble Générale de la mini-entreprise CanCaps des 3ème option Découverte Professionnelle du collège Saint Joseph du Parchamp à Boulogne-Billancourt.

Ces élèves travaillent 3h par semaine avec leur professeur de technologie pour créer une véritable entreprise et sont également accompagnés par Entreprendre pour Apprendre.

Entreprendre pour Apprendre est une association à but non lucratif dont le but est de favoriser l’esprit d’entreprendre chez les jeunes et de développer leurs compétences entrepreneuriales. Dans toute la France, le réseau accompagne les élèves de 8 à 25 ans avec des professionnels de l’entreprise et du monde enseignant. Les jeunes créent une entreprise qui fonctionne comme une société anonyme ou une société coopérative, sous le couvert de l’association. Les mini-entrepreneurs ont chacun un rôle et des responsabilités dans leur entreprise. Ils conçoivent, produisent et commercialisent un produit ou un service. Ils assument aussi la gestion administrative et financière. C’est du concret !

bouchon bleu sur canette

Le bouchon bleu sur une canette

A Saint Joseph du parchamp, les élèves ont choisi de vendre des bouchons innovants qui permettent d’ouvrir les canettes sans se casser les ongles et de reboucher la canette si vous ne souhaitez pas la terminer tout de suite. Ces bouchons existent en quatre couleurs. En ce qui me concerne, j’en ai acheté un bleu.

Les élèves ont créé tous leurs outils de communication : un logo, un slogan, un site web, des cartes de visite, une vidéo… et ils cherchent à vendre des bouchons en direct ou en dépôt-vente dans les commerces à proximité de l’école et à créer des animations dans la ville autour de ces bouchons.

Alors, si vous voulez acheter des bouchons ou les contacter pour leur proposer un partenariat, vous trouverez toutes les infos ICI 

Apprendre efficacement avec le Mind Mapping

Dimanche dernier, au prise avec une leçon d’histoire, j’ai ressorti en famille cet outil magique qu’est le mind-mapping et dont je voulais vous faire-part.

Qu’est-ce que le mind-mapping ? 

« Mind mapping » pourrait se traduire littéralement par « carte du cerveau ». Il est souvent traduit en français par carte mentale ou carte heuristique.

Certains disent que ces représentations ressemblent à des arbres, des araignées ou des pieuvres. Ce principe a été théorisé par le psychologue anglais Tony Buzan dans les années 1970. Il consiste à représenter l’information de manière spatiale, visuelle et graphique sur une feuille au format paysage, contrairement à la représentation linéaire, représentation traditionnelle dans l’apprentissage, mais qui ne correspond pas à la structure de notre cerveau. En effet, notre cerveau n’empile pas les idées les unes derrière les autres mais fonctionne par association d’idées.

Quels sont les bénéfices ? 

Le mind-mapping permet de visualiser en un seul coup d’oeil une leçon entière, ce qui est très utile pour les personnes VISUELS, ceux qui ont besoin de voir pour mémoriser.

Cet outil est également très bénéfique pour les KINESTHESIQUES, ce sont ceux qui ont besoin  de ressentir, de toucher, de bouger, d’apprendre avec leur corps. Pour ces derniers, le fait de réaliser eux-mêmes la carte les aide beaucoup à mémoriser et ils peuvent ensuite réciter en passant leurs doigts sur les branches pour « toucher » la leçon.

Pour tous, le fait de construire la carte implique nécessairement d’avoir compris la leçon, ce qui est toujours la meilleure façon de la retenir et de l‘ancrer à long-terme dans la mémoire.  L’élève devient ainsi actif face à son cours et à ses leçons.

L’outil est très rapide à utiliser et fortement personnalisable : certains font des dessins, des symboles, d’autres utilisent plutôt les couleurs ou les mots. Dans tous les cas, l’appropriation de l’outil est immédiate et réaliser de belles cartes est plus simple et plus rapide que de faire des fiches traditionnelles.

Comment-est ce qu’on fait concrètement ? 

Concrètement, pour réaliser un beau mind-mapping, il vous faut une feuille blanche vierge, sans ligne, des feutres ou des crayons de couleurs, des stylos de couleurs différentes et c’est parti….

  1. Mettez la feuille au format paysage, ce qui permet une meilleure vision d’ensemble.
  2. Placez le sujet principal au centre de la feuille, dans un petit nuage : c’est le coeur de la carte
  3. Tracez ensuite les « branches », des lignes qui partent du coeur et qui créent une arborescence d’idées. Les branches qui partent du coeur sont les branches principales qui portent les thèmes. Les petites branches suivantes, dites secondaires, portent les idées qui se rapportent au thème. Les branches seront le plus horizontales possibles pour permettre une bonne lisibilité.
  4. Ecrivez ensuite les mots sur les branches. Le mot est une idée qui ouvre la porte au reste de l’information, on n’écrit donc que des mots clés et non de longues phrases.
  5. Ajoutez ensuite des images, des pictogrammes, de la couleur…et faîtes surtout une belle carte que vous aurez plaisir à ressortir !

Et voilà le travail pour le leçon de CM2 sur la IIIème république :

Mind Mapping

Vous pouvez aussi créer de beaux mind-mapping à partir de logiciels sur internet, dont certains sont gratuits :

  • MindMap (payant mais avec une version basique gratuite, utilisable aussi sur tablettes).
  • Freeplane (open source, gratuit).
  • Mind Master (open source, gratuit et collaboratif).
  • Mind Manager (payant).

Pour résumé, le mind-mapping est donc un outil que j’utilise très souvent en coaching scolaire pour aider à l’apprentissage des leçons et j’ai pu constaté sur mes enfants que c’était terriblement efficace !

Mais loin d’être un “simple” outil de mémorisation, le Mind Mapping est aussi pour moi un vrai outil de coaching. Je peux l’utiliser avec un adulte pour l’aider à “se représenter” ses qualités, ses défauts, sa situation. Je remplis la carte avec ce qu’il me dit au cours de la séance et nous échangeons ensuite sur cette représentation.

Je peux aussi utiliser le Mind Mapping lors du démarrage d’un coaching d’orientation pour aider un jeune à décrire sa situation et à prendre du recul.

Je m’aime donc je suis : comment développer l’estime de soi ?

Avoir une bonne estime de soi-même conditionne en grande partie le statut professionnel et les relations avec les autres.  C’est donc une des clés de travail en coaching et en développement personnel.

Comment faire pour maintenir son estime de soi à un bon niveau ?

Dans leur ouvrage, l’estime de soi, s’aimer pour mieux vivre avec les autres, Christophe André et François Lelord, décrivent les 9 clés de l’estime de soi. Ils nous incitent à parcourir ces différents domaines et à utiliser la technique des petits pas, c’est à dire, à choisir un seul objectif à la fois et à s’y atteler. Une fois que ce premier objectif sera atteint, il sera temps de s’en fixer un autre, mais pas avant.

Toute dynamique de changement doit se faire pas à pas pour ne pas se retrouver tétaniser par l’ampleur de la tâche d’une part et d’autre part, pour pouvoir profiter de chaque réussite et la célébrer. Le rôle du coach sera justement d’insister sur les réussites pour faire avancer son client et maintenir un niveau de motivation élevé.

Voici les 9 clés telles que définies par C. André et F. Lelord. Elles appartiennent à 3 domaines :

Le rapport à soi-même :

  • Se connaître : c’est la base, mais finalement, les occasions sont assez rares de se poser les vraies questions et de prendre le temps faire le point sur soi-même.
  • S’accepter, grâce à la prise de recul sur soi-même.
  • Etre honnête avec soi-même, ne pas se mentir

Le rapport à l’action : 

  • Agir
  • Faire taire le critique intérieur, ne pas laissez nos pensées brider nos actions.
  • Accepter l’échec, ne pas voir les choses en noir et blanc, se rappeler que les échecs sont bénéfiques et permettent de tirer des leçons.

Le rapport aux autres : 

  • S’affirmer, c’est la capacité à exprimer ce que l’on pense et ce que l’on veut.
  • Etre empathique : c’est la capacité d’écouter et de ressentir le point de vue de l’autre, de chercher à le comprendre et à le respecter, ce qui ne vaut pas forcément dire que l’on soit d’accord avec lui. C’est une des qualités des bons managers. L’empathie peut être inné chez certains mais on peut aussi apprendre à la développer.
  • S’appuyer sur le soutien sociale, c’est l’ensemble des relations que nous tissons avec notre entourage et l’aide que nous en tirons. Ces soutiens sont très bénéfiques à l’estime de soi.

Qu’en déduire dans le processus de coaching ?

Le coach va permettre à son client de comprendre à quel niveau d’estime de soi il se situe et envisagera avec lui les actions concrètes pour revenir au meilleur niveau possible. Il l’aidera à parcourir les 9 clés décrites ici en s’adaptant à sa problématique et en s’assurant que ce dernier évolue pas à pas vers l’atteinte de son objectif.

Le travail sur l’estime de soi n’est pas un passage obligé dans un processus de coaching, tout dépend de la demande de l’individu. En revanche, l’exploration du rapport à soi-même et en particulier le fait de développer sa connaissance de soi est un point de départ assez récurrent et  l’intérêt du coaching est justement de proposer toute une palette d’outils pour y parvenir. Le travail sur les valeurs est très pertinent sur ce point pour des adultes. Pour des jeunes, le photo-langage ou des petits exercices simples tels que le portrait chinois sont tout aussi efficaces et plus ludiques.

 

La génération Z : qui sont les collégiens et lycéens de 2015 ?

Après les générations X et Y, les collégiens et lycéens de 2015 sont la génération Z. 

image étudiants

Ce terme désigne l’ensemble des individus nés à partir de 1995 qui ont grandi avec les technologies de l’information, Internet et ses réseaux sociaux. Une hyperconnectivité innée qui la différencie de son aînée, la génération Y (qui a dû, elle, apprendre à se servir d’Internet), et qui lui vaut également l’appellation de “Génération C” – pour Communication, Collaboration, Connexion et Créativité.

Cette génération est sur-informée et baigne dans une démocratisation de l’accès à la connaissance grâce à internet. Les enseignants ou les parents ne sont plus les seules voies d’accès à la connaissance : internet crée un biais très important dans la relation aux savoirs et un terreau d’indépendance pour les jeunes.

La génération Z n’a pas connu de guerre sur son territoire mais n’a connu que la crise. Les réseaux sociaux et la culture web, très égalitaires et très horizontaux, jouent un rôle déterminant dans leur quotidien.

Quelles en sont les conséquences sur leurs traits de caractère, leurs valeurs ? En quoi est ce que ce contexte modifie leur rapport à l’apprentissage, à l’orientation, à la réussite ?

  • Ils ont à la fois une grande lucidité sur le monde qui les entoure et sont de grands idéalistes.
  • Ils sont multitâches et ont besoin d’aller vite.
  • Ils remettent en cause les autorités du savoir, se considèrent les égaux de leurs enseignants et accompagnants. Tout se discute et tout se négocie donc, comme sur les réseaux sociaux. Ils cherchent à remplacer les schémas de subordination et manifestations d’autorité verticale par une relation personnelle non hiérarchique. Sur la scolarité, ils ont donc du mal à accepter le cadre, la rigidité de certains professeurs, ils négocient leurs notes.
  • Ils veulent être engagés et acteurs de leur vie. C’est flagrant en classe où ils ne s’impliquent vraiment dans le déroulé du cours qu’une fois qu’ils en sont devenus co-acteurs et y prennent part activement. Alors seulement on les sent motivés, désireux d’apprendre et de participer et on parvient à d’excellents résultats car ils ont une réserve de créativité considérable et beaucoup d’enthousiasme.
  • Ils sont marqués par une grande timidité et une retenue face aux contacts directs. Ils ont une perception biaisée de l’altérité qu’ils pratiquent via les réseaux sociaux et qui leur permet de se soucier vraiment des autres mais seulement de ceux avec qui ils ne sont pas en contact direct.
  • Le poids de l’affect est prépondérant chez eux. Déjà perceptible chez leurs aînés, ce poids de l’affect s’est affirmé au cours des dernières années au point de devenir un trait distinctif essentiel, une vraie marque de fabrique de la génération Z.  La vision de leur avenir se définira en fonction de ce critère désormais décisif de choix. Raison pour laquelle, l’entreprise, pour eux, c’est la start-up : l’aventure avec les copains. Dans tous les domaines de la vie ils sont dans le contrat affectif et cela se prolonge dans les choix d’orientation.
  • Les Z sont dans un rapport de donnant-donnant. Dans une notion de réciprocité basée sur une logique forte de confiance. Si bien qu’il ne faut surtout pas les trahir sur les engagements pris.
  • Ils sont à la recherche du plaisir, du sens, de l’authenticité et de leur épanouissement. En toute action, ils vont chercher à se faire plaisir

Nous pouvons d’ores et déjà comprendre d’après ces traits de caractère que la génération Z va :

  • bouleverser les modes d’éducation et de transmission du savoir en particulier la posture des enseignants et des accompagnements.
  • remettre en cause les anciens schémas de réussite de leurs parents.
  • obliger les éducateurs à repenser les outils de la motivation et de l’orientation.

Dès lors, il devient tout à fait pertinent de penser l’orientation scolaire et l’accompagnement à la scolarité à travers un processus centré sur le jeune, respectueux de son intégrité, ayant pour finalité l’autonomie et la construction identitaire : le coaching.

Qu’est ce que le coaching scolaire ?

Définition du coaching scolaire

D’après Gaëtan Gabriel dans son livre :  Coaching scolaire : augmenter le potentiel des élèves en difficulté, le coaching scolaire est “une démarche d’accompagnement visant à développer la réflexivité en vue d’un changement de comportement et à optimiser le potentiel du coaché à gérer sa scolarité, ses projets, son orientation, ses choix. Il s’agit d’une période d’apprentissage à l’auto-évaluation, à trouver des ressources personnelles, à faire des choix et à en assumer les conséquences. La démarche se déroule dans “l’ici et maintenant” (…) et est orientée vers le futur. Il s’agit entre autres de prendre conscience des expériences positives et de s’en nourrir pour dépasser les obstacles. Elle fixe des tactiques et des objectifs. Elle est le lieu et le temps de différentes interventions ou actions oeuvrant pour l’atteinte des objectifs.

Cette définition constitue un bon cadre de référence de cette pratique avec deux mots clés qui sont la réflexivité, cet effet miroir qui constitue un des principes fondateurs de la posture du coach et la notion d’objectifs que le jeune va se fixer à lui-même.

Le coach scolaire est donc avant tout un professionnel du coaching qui va utiliser son art du questionnement et ses techniques sur une cible spécifique et dans un but de meilleure performance pour la scolarité, les projets, l’orientation…Le coaching scolaire peut donc concerner des écoliers, soit des enfants de 6 ans jusqu’à des étudiants de 25 ans voire plus. Cependant, le cheminement nécessaire du coaché semble difficilement applicable à de très jeunes écoliers. Le point de démarrage du coaching scolaire pourrait être posé au CE2, ce qui correspond donc à des enfants d’environ 8 ans. A l’autre extrémité, il n’y a pas vraiment de limite d’âge, le terme scolaire viendra qualifier le coaching lorsque l’objectif concerne le parcours d’étude.

Ajoutons que le coaching scolaire se distingue du soutien scolaire qui est une aide aux devoirs, à la révision, à la remise à niveau dans les matières scolaires alors que le coaching s’articule autour des problématiques spécifiques de chaque élève ou étudiant dans des domaines non disciplinaires et variés tels que la motivation, l’organisation, la méthodologie, l’orientation…

L’accord du coaché en préalable

Le contrat de coaching cadre également la posture du coaché vis à vis de son engagement : sans l’investissement mutuel des contractants, rien n’est possible. Le coach n’impose rien au coaché, il amène l’élève à formuler lui-même ses propres solutions et c’est le coaché qui décide ou non de mettre en place ce qui s’est dit lors de la séance. D’où la nécessité de vérifier que le jeune est bien disposé à se faire accompagner, à dépasser des limites, à faire par lui-même. Sans ce préalable, le coaching ne pourra pas démarrer et il faudra l’expliquer aux parents.

 

Les domaines d’intervention du coaching scolaire

3 grandes catégories semblent regrouper de nombreux cas, sans pour autant prétendre à l’exhaustivité :

  • Les demandes qui nécessitent un choix, une prise de décision
    • choix d’orientation, choix de filières …
    • construction d’un projet professionnel
  • Les demandes qui appellent un changement de comportement
    • aide des élèves en difficulté
    • méthode de travail et d’apprentissage (mémoire, concentration…)
    • motivation
    • gestion du stress et des émotions
    • gestion des conflits
  • Les demandes qui visent à optimiser ses performances en vue d’une échéance importante, à l’instar du coaching sportif.
    • préparation aux entretiens
    • préparation mentales aux concours et examens
    • optimisation des performances mentales (recherche du flow)
    • recherche de stage ou premier emploi