Apprendre efficacement avec le Mind Mapping

Dimanche dernier, au prise avec une leçon d’histoire, j’ai ressorti en famille cet outil magique qu’est le mind-mapping et dont je voulais vous faire-part.

Qu’est-ce que le mind-mapping ? 

« Mind mapping » pourrait se traduire littéralement par « carte du cerveau ». Il est souvent traduit en français par carte mentale ou carte heuristique.

Certains disent que ces représentations ressemblent à des arbres, des araignées ou des pieuvres. Ce principe a été théorisé par le psychologue anglais Tony Buzan dans les années 1970. Il consiste à représenter l’information de manière spatiale, visuelle et graphique sur une feuille au format paysage, contrairement à la représentation linéaire, représentation traditionnelle dans l’apprentissage, mais qui ne correspond pas à la structure de notre cerveau. En effet, notre cerveau n’empile pas les idées les unes derrière les autres mais fonctionne par association d’idées.

Quels sont les bénéfices ? 

Le mind-mapping permet de visualiser en un seul coup d’oeil une leçon entière, ce qui est très utile pour les personnes VISUELS, ceux qui ont besoin de voir pour mémoriser.

Cet outil est également très bénéfique pour les KINESTHESIQUES, ce sont ceux qui ont besoin  de ressentir, de toucher, de bouger, d’apprendre avec leur corps. Pour ces derniers, le fait de réaliser eux-mêmes la carte les aide beaucoup à mémoriser et ils peuvent ensuite réciter en passant leurs doigts sur les branches pour « toucher » la leçon.

Pour tous, le fait de construire la carte implique nécessairement d’avoir compris la leçon, ce qui est toujours la meilleure façon de la retenir et de l‘ancrer à long-terme dans la mémoire.  L’élève devient ainsi actif face à son cours et à ses leçons.

L’outil est très rapide à utiliser et fortement personnalisable : certains font des dessins, des symboles, d’autres utilisent plutôt les couleurs ou les mots. Dans tous les cas, l’appropriation de l’outil est immédiate et réaliser de belles cartes est plus simple et plus rapide que de faire des fiches traditionnelles.

Comment-est ce qu’on fait concrètement ? 

Concrètement, pour réaliser un beau mind-mapping, il vous faut une feuille blanche vierge, sans ligne, des feutres ou des crayons de couleurs, des stylos de couleurs différentes et c’est parti….

  1. Mettez la feuille au format paysage, ce qui permet une meilleure vision d’ensemble.
  2. Placez le sujet principal au centre de la feuille, dans un petit nuage : c’est le coeur de la carte
  3. Tracez ensuite les « branches », des lignes qui partent du coeur et qui créent une arborescence d’idées. Les branches qui partent du coeur sont les branches principales qui portent les thèmes. Les petites branches suivantes, dites secondaires, portent les idées qui se rapportent au thème. Les branches seront le plus horizontales possibles pour permettre une bonne lisibilité.
  4. Ecrivez ensuite les mots sur les branches. Le mot est une idée qui ouvre la porte au reste de l’information, on n’écrit donc que des mots clés et non de longues phrases.
  5. Ajoutez ensuite des images, des pictogrammes, de la couleur…et faîtes surtout une belle carte que vous aurez plaisir à ressortir !

Et voilà le travail pour le leçon de CM2 sur la IIIème république :

Mind Mapping

Vous pouvez aussi créer de beaux mind-mapping à partir de logiciels sur internet, dont certains sont gratuits :

  • MindMap (payant mais avec une version basique gratuite, utilisable aussi sur tablettes).
  • Freeplane (open source, gratuit).
  • Mind Master (open source, gratuit et collaboratif).
  • Mind Manager (payant).

Pour résumé, le mind-mapping est donc un outil que j’utilise très souvent en coaching scolaire pour aider à l’apprentissage des leçons et j’ai pu constaté sur mes enfants que c’était terriblement efficace !

Mais loin d’être un “simple” outil de mémorisation, le Mind Mapping est aussi pour moi un vrai outil de coaching. Je peux l’utiliser avec un adulte pour l’aider à “se représenter” ses qualités, ses défauts, sa situation. Je remplis la carte avec ce qu’il me dit au cours de la séance et nous échangeons ensuite sur cette représentation.

Je peux aussi utiliser le Mind Mapping lors du démarrage d’un coaching d’orientation pour aider un jeune à décrire sa situation et à prendre du recul.

Je m’aime donc je suis : comment développer l’estime de soi ?

Avoir une bonne estime de soi-même conditionne en grande partie le statut professionnel et les relations avec les autres.  C’est donc une des clés de travail en coaching et en développement personnel.

Comment faire pour maintenir son estime de soi à un bon niveau ?

Dans leur ouvrage, l’estime de soi, s’aimer pour mieux vivre avec les autres, Christophe André et François Lelord, décrivent les 9 clés de l’estime de soi. Ils nous incitent à parcourir ces différents domaines et à utiliser la technique des petits pas, c’est à dire, à choisir un seul objectif à la fois et à s’y atteler. Une fois que ce premier objectif sera atteint, il sera temps de s’en fixer un autre, mais pas avant.

Toute dynamique de changement doit se faire pas à pas pour ne pas se retrouver tétaniser par l’ampleur de la tâche d’une part et d’autre part, pour pouvoir profiter de chaque réussite et la célébrer. Le rôle du coach sera justement d’insister sur les réussites pour faire avancer son client et maintenir un niveau de motivation élevé.

Voici les 9 clés telles que définies par C. André et F. Lelord. Elles appartiennent à 3 domaines :

Le rapport à soi-même :

  • Se connaître : c’est la base, mais finalement, les occasions sont assez rares de se poser les vraies questions et de prendre le temps faire le point sur soi-même.
  • S’accepter, grâce à la prise de recul sur soi-même.
  • Etre honnête avec soi-même, ne pas se mentir

Le rapport à l’action : 

  • Agir
  • Faire taire le critique intérieur, ne pas laissez nos pensées brider nos actions.
  • Accepter l’échec, ne pas voir les choses en noir et blanc, se rappeler que les échecs sont bénéfiques et permettent de tirer des leçons.

Le rapport aux autres : 

  • S’affirmer, c’est la capacité à exprimer ce que l’on pense et ce que l’on veut.
  • Etre empathique : c’est la capacité d’écouter et de ressentir le point de vue de l’autre, de chercher à le comprendre et à le respecter, ce qui ne vaut pas forcément dire que l’on soit d’accord avec lui. C’est une des qualités des bons managers. L’empathie peut être inné chez certains mais on peut aussi apprendre à la développer.
  • S’appuyer sur le soutien sociale, c’est l’ensemble des relations que nous tissons avec notre entourage et l’aide que nous en tirons. Ces soutiens sont très bénéfiques à l’estime de soi.

Qu’en déduire dans le processus de coaching ?

Le coach va permettre à son client de comprendre à quel niveau d’estime de soi il se situe et envisagera avec lui les actions concrètes pour revenir au meilleur niveau possible. Il l’aidera à parcourir les 9 clés décrites ici en s’adaptant à sa problématique et en s’assurant que ce dernier évolue pas à pas vers l’atteinte de son objectif.

Le travail sur l’estime de soi n’est pas un passage obligé dans un processus de coaching, tout dépend de la demande de l’individu. En revanche, l’exploration du rapport à soi-même et en particulier le fait de développer sa connaissance de soi est un point de départ assez récurrent et  l’intérêt du coaching est justement de proposer toute une palette d’outils pour y parvenir. Le travail sur les valeurs est très pertinent sur ce point pour des adultes. Pour des jeunes, le photo-langage ou des petits exercices simples tels que le portrait chinois sont tout aussi efficaces et plus ludiques.

 

Pourquoi utiliser le coaching pour l’orientation des lycéens ?

Depuis 2010, différentes offres privées d’orientation scolaire sont apparues en France, portées par la montée de la crise, l’angoisse des parents face au chômage et le déclin du service public de l’orientation.

Il existe plusieurs méthodes pour conseiller les jeunes sur leur orientation. Pourquoi utiliser les techniques du coaching pour y parvenir, en quoi est-ce pertinent pour les lycéens d’aujourd’hui ?

La posture du coach favorise la coopération de la génération Z et son autonomie

Le coach se place volontairement dans une posture d’accueil de la situation du jeune : il est avant tout dans l’acceptation inconditionnelle, la bienveillance et le non-jugement. Cette posture va tout de suite faire comprendre au coaché qu’il est dans une relation bien distincte de ce qu’il a l’habitude de vivre avec ses enseignants ou ses parents ou d’autres éducateurs qui ont tendance à donner des conseils et à imposer leur vision : “ il faut que…”,“pourquoi ne fais-tu pas…” ou pire : “moi à ton âge, je…” etc…Cette posture permet au coach de ne pas se placer en situation surplombante et de placer le jeune en acteur de sa scolarité pour lui-même et pour personne d’autre.
Le coach adopte également une posture de non-directivité : c’est au jeune de prendre le contrôle du travail et de se fixer des objectifs et à personne d’autre.
Enfin, par la fixation d’objectifs, le coach autonomise le jeune et le met en position de prendre les commandes de sa vie, de se prendre en main.

Ces éléments de posture qui sont la base de tout coaching sont parfaits pour ces ados de la génération Z qui détestent les relations verticales et autoritaires et ont besoin d’être acteurs de leur vie. Le coach ne va pas imposer sa vision de l’avenir du jeune, ne vas pas soumettre des futurs possibles mais va demander au jeune de s’atteler à la tâche, de devenir acteur de sa propre orientation.

L’enjeu de l’orientation est la construction identitaire du jeune

Finalement, quelle est la finalité de l’orientation d’un jeune ? Est-ce choisir sa filière d’étude ou son école pour l’année suivante ou plutôt choisir son métier, métier qu’il exercera plus tard et qui conditionnera donc en grande partie sa vie d’adulte ?
L’objectif de toute orientation est bien de choisir son métier et la vie qui va avec. Il est important que le jeune se sente bien dans son métier et dans sa vie d’adulte. Ce métier devra donc correspondre à ce qu’il aime faire, à ses points forts, à ses valeurs. Il devra aussi lui envoyer une image positive de lui-même, lui permettre de s’épanouir.
Ce métier devra lui permettre de réussir sa vie, sachant que cette désignation de réussite lui est tout à fait personnelle et que lui seul peut savoir ce que signifie ou ne signifie pas réussir. Il s’agira justement d’aborder avec le jeune ce que signifie pour lui réussir sa vie et de lui permettre de comprendre qui il est.

Nous sommes donc dans un domaine pour lequel la démarche de coaching est tout à fait pertinente et l’enjeu de ce coaching sera la construction identitaire du jeune.

Le coach, par son questionnement et sa posture de reflet, va permettre au jeune de pendre du recul sur lui-même, sa perception de la réalité, ses modes de fonctionnement, ses besoins, ses valeurs…Ce travail de connaissance de soi est la base de tout coaching et c’est précisément ce dont le jeune a besoin au moment de son orientation, de réfléchir à ce qu’il est et ce qu’il veut faire.

Le coaching d’orientation va donc permettre au jeune de mieux se connaître, trouver la motivation pour construire son projet, faire un vrai choix personnel en pleine conscience, son premier vrai choix d’adulte.

Un cadeau pour la vie

Un bon coaching d’orientation donne au jeune dès le départ un formidable passeport pour la vie : il se connait et formule un vrai choix cohérent quand à son avenir professionnel, un projet qui fait sens pour lui et qui est en cohérence avec ses valeurs.
Dans un monde en perpétuel changement, où chacun doit s’adapter en permanence, la réussite du jeune dans ce domaine est un ancrage très positif pour la suite, sur lequel il pourra s’appuyer en cas de besoin.
Au moment où les valeurs volent en éclat, où la crise prend de l’ampleur, où les chemins tous tracés n’existent plus, le jeune a besoin plus que jamais de revenir sur SES valeurs à lui, SES plaisirs et SES envies pour construire son avenir sur cette identité qu’il découvre.

Dès lors, il devient tout à fait pertinent de penser l’orientation scolaire à travers un processus centré sur le jeune, respectueux de son intégrité, ayant pour finalité l’autonomie et la construction identitaire : le coaching.

Lecture de fin d’année pour se fixer de bonnes résolutions

Devenir soi, le dernier livre de Jacques Attali

Devenir soi

Sortir du statut de « résignés-réclamants »

Jacques Attali nous donne dans ce livre une multitude d’exemples d’hommes et de femmes, de personnalités connues ou inconnues, d’artistes, de militants, d’entrepreneurs, d’hommes politiques qui ont décidé un matin de prendre le pouvoir sur leur vie, sans rien attendre des autres pour se construire un avenir comme ils l’avaient décidé. Ils rêvent leur vie et l’ont choisi. De Gandhi à Edward Snowden, de l’abbé Pierre à Bill Gates, de Thomas Edison à Salman Khan, les destins remarquables s’offrent à nous non comme des modèles, mais comme des preuves : chacun peut faire de son existence une vie, une vraie vie.

Attali cherche à nous montrer que tout n’est pas perdu, que nous avons un avenir et que chaque personne peut, si elle désire vraiment, sortir du statut de « résignés-réclamants » qu’il décrit au début du libre.

Tous ces exemples sont un signal d’espoir fort dans l’avenir et sont décrit comme les signes d’une « renaissance ».

Un chemin en cinq étapes

« A condition de le vouloir vraiment, de prendre le temps d’y réfléchir, il est possible, où que l’on soit, qui que l’on soit, de faire le métier dont on rêve, d’apprendre ce que l’on veut apprendre, de choisir librement son apparence, ses amours, sa sexualité, son lieu de vie, sa langue, de trouver et d’assumer qui on est vraiment. Et de refaire tous ces choix plusieurs fois au cours d’une vie, simultanément ou successivement. »

Pour devenir soi, Jacques Attali nous donne en quelque sorte le mode d’emploi et nous indique qu’il convient de parcourir un chemin en cinq étapes :

Etape 1 : La prise de conscience de notre aliénation, c’est à dire comprendre les contraintes qui nous sont imposées par la vie, les circonstances, les autres….

Etape 2 : se respecter et se faire respecter, réaliser qu’on a le droit d’être heureux, d’avoir une belle vie, de profiter du bon temps.

Etape 3 : Admettre sa solitude, c’est à dire ne rien attendre des autres et ne compter que sur soi-même.

Etape 4 : prendre conscience que sa vie est unique, que nous avons tous des dons, des talents spécifiques.

Etape 5 : On peut alors se trouver, se choisir, prendre le pouvoir sur sa vie, une fois que l’on a accomplit les étapes précédentes.

 

Un formidable élan  pour les lecteurs

Ces différentes étapes ne sont pas sans rappeler certaines étapes d’un processus de coaching, qui nécessite toujours une prise de recul sur la situation présente, qui permet au coaché de mieux se connaître, de découvrir ses talents, ses points forts, ses valeurs, qui permet d’apprendre à respecter ses besoins et ses limites, pour in fine guider le client vers l’objectif qu’il s’est lui-même fixé, un objectif qui ne dépend que de lui et non des autres.

Je conseille cette lecture à tout ceux ceux qui s’intéresse au coaching bien entendu et aussi à tous ceux qui refusent de se résigner et qui veulent changer leur quotidien car il vous donnera un formidable élan en vous rappelant que tout est possible. De quoi alimenter votre liste de bonnes résolutions du début d’année !

La génération Z : qui sont les collégiens et lycéens de 2015 ?

Après les générations X et Y, les collégiens et lycéens de 2015 sont la génération Z. 

image étudiants

Ce terme désigne l’ensemble des individus nés à partir de 1995 qui ont grandi avec les technologies de l’information, Internet et ses réseaux sociaux. Une hyperconnectivité innée qui la différencie de son aînée, la génération Y (qui a dû, elle, apprendre à se servir d’Internet), et qui lui vaut également l’appellation de “Génération C” – pour Communication, Collaboration, Connexion et Créativité.

Cette génération est sur-informée et baigne dans une démocratisation de l’accès à la connaissance grâce à internet. Les enseignants ou les parents ne sont plus les seules voies d’accès à la connaissance : internet crée un biais très important dans la relation aux savoirs et un terreau d’indépendance pour les jeunes.

La génération Z n’a pas connu de guerre sur son territoire mais n’a connu que la crise. Les réseaux sociaux et la culture web, très égalitaires et très horizontaux, jouent un rôle déterminant dans leur quotidien.

Quelles en sont les conséquences sur leurs traits de caractère, leurs valeurs ? En quoi est ce que ce contexte modifie leur rapport à l’apprentissage, à l’orientation, à la réussite ?

  • Ils ont à la fois une grande lucidité sur le monde qui les entoure et sont de grands idéalistes.
  • Ils sont multitâches et ont besoin d’aller vite.
  • Ils remettent en cause les autorités du savoir, se considèrent les égaux de leurs enseignants et accompagnants. Tout se discute et tout se négocie donc, comme sur les réseaux sociaux. Ils cherchent à remplacer les schémas de subordination et manifestations d’autorité verticale par une relation personnelle non hiérarchique. Sur la scolarité, ils ont donc du mal à accepter le cadre, la rigidité de certains professeurs, ils négocient leurs notes.
  • Ils veulent être engagés et acteurs de leur vie. C’est flagrant en classe où ils ne s’impliquent vraiment dans le déroulé du cours qu’une fois qu’ils en sont devenus co-acteurs et y prennent part activement. Alors seulement on les sent motivés, désireux d’apprendre et de participer et on parvient à d’excellents résultats car ils ont une réserve de créativité considérable et beaucoup d’enthousiasme.
  • Ils sont marqués par une grande timidité et une retenue face aux contacts directs. Ils ont une perception biaisée de l’altérité qu’ils pratiquent via les réseaux sociaux et qui leur permet de se soucier vraiment des autres mais seulement de ceux avec qui ils ne sont pas en contact direct.
  • Le poids de l’affect est prépondérant chez eux. Déjà perceptible chez leurs aînés, ce poids de l’affect s’est affirmé au cours des dernières années au point de devenir un trait distinctif essentiel, une vraie marque de fabrique de la génération Z.  La vision de leur avenir se définira en fonction de ce critère désormais décisif de choix. Raison pour laquelle, l’entreprise, pour eux, c’est la start-up : l’aventure avec les copains. Dans tous les domaines de la vie ils sont dans le contrat affectif et cela se prolonge dans les choix d’orientation.
  • Les Z sont dans un rapport de donnant-donnant. Dans une notion de réciprocité basée sur une logique forte de confiance. Si bien qu’il ne faut surtout pas les trahir sur les engagements pris.
  • Ils sont à la recherche du plaisir, du sens, de l’authenticité et de leur épanouissement. En toute action, ils vont chercher à se faire plaisir

Nous pouvons d’ores et déjà comprendre d’après ces traits de caractère que la génération Z va :

  • bouleverser les modes d’éducation et de transmission du savoir en particulier la posture des enseignants et des accompagnements.
  • remettre en cause les anciens schémas de réussite de leurs parents.
  • obliger les éducateurs à repenser les outils de la motivation et de l’orientation.

Dès lors, il devient tout à fait pertinent de penser l’orientation scolaire et l’accompagnement à la scolarité à travers un processus centré sur le jeune, respectueux de son intégrité, ayant pour finalité l’autonomie et la construction identitaire : le coaching.

Qu’est ce que le coaching scolaire ?

Définition du coaching scolaire

D’après Gaëtan Gabriel dans son livre :  Coaching scolaire : augmenter le potentiel des élèves en difficulté, le coaching scolaire est “une démarche d’accompagnement visant à développer la réflexivité en vue d’un changement de comportement et à optimiser le potentiel du coaché à gérer sa scolarité, ses projets, son orientation, ses choix. Il s’agit d’une période d’apprentissage à l’auto-évaluation, à trouver des ressources personnelles, à faire des choix et à en assumer les conséquences. La démarche se déroule dans “l’ici et maintenant” (…) et est orientée vers le futur. Il s’agit entre autres de prendre conscience des expériences positives et de s’en nourrir pour dépasser les obstacles. Elle fixe des tactiques et des objectifs. Elle est le lieu et le temps de différentes interventions ou actions oeuvrant pour l’atteinte des objectifs.

Cette définition constitue un bon cadre de référence de cette pratique avec deux mots clés qui sont la réflexivité, cet effet miroir qui constitue un des principes fondateurs de la posture du coach et la notion d’objectifs que le jeune va se fixer à lui-même.

Le coach scolaire est donc avant tout un professionnel du coaching qui va utiliser son art du questionnement et ses techniques sur une cible spécifique et dans un but de meilleure performance pour la scolarité, les projets, l’orientation…Le coaching scolaire peut donc concerner des écoliers, soit des enfants de 6 ans jusqu’à des étudiants de 25 ans voire plus. Cependant, le cheminement nécessaire du coaché semble difficilement applicable à de très jeunes écoliers. Le point de démarrage du coaching scolaire pourrait être posé au CE2, ce qui correspond donc à des enfants d’environ 8 ans. A l’autre extrémité, il n’y a pas vraiment de limite d’âge, le terme scolaire viendra qualifier le coaching lorsque l’objectif concerne le parcours d’étude.

Ajoutons que le coaching scolaire se distingue du soutien scolaire qui est une aide aux devoirs, à la révision, à la remise à niveau dans les matières scolaires alors que le coaching s’articule autour des problématiques spécifiques de chaque élève ou étudiant dans des domaines non disciplinaires et variés tels que la motivation, l’organisation, la méthodologie, l’orientation…

L’accord du coaché en préalable

Le contrat de coaching cadre également la posture du coaché vis à vis de son engagement : sans l’investissement mutuel des contractants, rien n’est possible. Le coach n’impose rien au coaché, il amène l’élève à formuler lui-même ses propres solutions et c’est le coaché qui décide ou non de mettre en place ce qui s’est dit lors de la séance. D’où la nécessité de vérifier que le jeune est bien disposé à se faire accompagner, à dépasser des limites, à faire par lui-même. Sans ce préalable, le coaching ne pourra pas démarrer et il faudra l’expliquer aux parents.

 

Les domaines d’intervention du coaching scolaire

3 grandes catégories semblent regrouper de nombreux cas, sans pour autant prétendre à l’exhaustivité :

  • Les demandes qui nécessitent un choix, une prise de décision
    • choix d’orientation, choix de filières …
    • construction d’un projet professionnel
  • Les demandes qui appellent un changement de comportement
    • aide des élèves en difficulté
    • méthode de travail et d’apprentissage (mémoire, concentration…)
    • motivation
    • gestion du stress et des émotions
    • gestion des conflits
  • Les demandes qui visent à optimiser ses performances en vue d’une échéance importante, à l’instar du coaching sportif.
    • préparation aux entretiens
    • préparation mentales aux concours et examens
    • optimisation des performances mentales (recherche du flow)
    • recherche de stage ou premier emploi