Dis-moi comment tu apprends, je te dirai quelles études choisir

Je souhaite ici compléter mon article précédent sur la motivation et les moyens de l’activer dans le cadre d’un processus de coaching.

Les 4 profils de motivation

Comme nous l’avons vu, la motivation est un élément fondamental qui conditionne toute réussite en situation d’apprentissage.

Dans son ouvrage, les 7 profils d’apprentissage, Jean-François Michel définit 4 profils de motivation en situation d’apprentissage. Ces profils conditionnent l’intérêt d’une personne à apprendre. Il est donc primordial pour toute personne de savoir quel est son profil de motivation dominant pour que chacun puisse choisir en connaissance de cause les situations, les matières, les métiers, les études qui vont lui donner de l’énergie et lui permettre d’apprendre plus efficacement.

Bien entendu, les individus ne se réduisent pas à leur profil et il s’agira surtout de déterminer le moteur dominant parmi les 4 composantes.

Voici une description de ces 4 profils de motivation :

  • Quelle utilité ? La motivation dépend du degré d’utilité perçue de l’enseignement ou du métier. Ceux qui appartiennent à ce profil seront plus motivés pas des cours concrets et clairs. Dès qu’il sera question de choses abstraites dont l’utilité est beaucoup moins évidente, comme les mathématique ou l’histoire, par exemple, la motivation baissera. Les formations en alternance sont particulièrement adaptées à ce type de profil, ainsi que toutes les formations concrètes et pratiques.
  • Vais-je apprendre ? Ce sont les personnes motivés par la connaissance, l’impression d’apprendre quelque chose. ces personnes aiment le savoir et sont curieuses d’esprit. Elles aiment avoir beaucoup d’informations et ne connaissent pas de véritable problème de motivation pour apprendre, d’où une certaine aisance pour suivre des études supérieures. Ces profils seront à l’aide en classes prépas et à l’université. Dans leur vie professionnelle, ces personne s’épanouiront dans un métier qui leur permettra de continuer à apprendre toute au long de leur vie, elles seront toujours demandeuses de formation.
  • Avec qui ? La motivation est alors centrée sur les personnes. Les élèves dotés de ce profil aiment une matière s’ils apprécient l’enseignant et inversement. Dans leur futur métier, il seront très attentifs aux personnes qui les managent et à ceux qui font partie de leur équipe. L’ambiance de travail sera très importante pour eux. Pour un élève de ce type, il est primordial d’aller aux journées portes ouvertes des futurs établissements, de rencontrer les professeurs, les élèves, de se faire une idée de l’ambiance du lieu.
  • Où ça se situe ? C’est le besoin de situer les choses dans un plan ou dans une vision globale, dans un lieu. Les personnes qui sont de ce profil réclameront un plan du cours et voudront toujours savoir où ils en sont. Professionnellement, ce sont des individus qui auront besoin d’objectifs clairs sans lesquels ils seront complètement perdus.

Chaque élève, chaque étudiant, chaque adulte en formation trouvera donc un intérêt à connaître son profil de motivation pour apprendre plus efficacement et renforcer sa motivation.

Dans mes séances de coaching, c’est par le questionnement et l’écoute que je permets à chaque client de trouver son profil dominant. 

Le philosophe qui n’était pas sage

J’ai découvert récemment Laurent Gounelle et je viens de lire son roman, le philosophe qui n’était pas sage.

couverture du libre

 

Voici comment l’auteur parle de son livre :  « Cette histoire se déroule à l’autre bout du monde, et pourtant c’est une histoire sur nous, notre société, cette société qui a façonné malgré nous nos esprits et nos habitudes de vie. J’avais envie d’inviter chacun de nous à une prise de conscience, et oser la question : est-ce vraiment ce que nous voulons ?  »

Ce roman, c’est l’histoire de Sandro, un jeune philosophe dont la vie part en vrille suite à la disparition de sa femme, décédée par la faute d’une tribu d’Amérique du sud. Il se rend sur place, au cœur d’une forêt tropicale, avec un but en tête : se venger de ce peuple qui a détruit sa vie.

 

 

 

Au delà du roman en lui même, le thème de ce livre, c’est nous, ou plutôt notre modèle de société, qui peut nous sembler normal puisque nous l’avons toujours connu, mais qui mérite qu’on l’observe avec un œil neuf. Ce que nous déplorons parfois, quand notre regard se porte autour de nous, est, à un niveau différent, le reflet de nos propres modes de pensée, dont nous ne sommes pas toujours conscients. Notre modèle de société est à l’image de notre vision du sens de la vie. Ce roman pose donc la question de celui-ci.

Ce livre vient compléter une démarche de coaching puisqu’il nous apprend à regarder avec un oeil neuf, à remettre en cause nos croyances et à nous reconnecter avec nous-même. 

Certaines pages sur l’éducation sont également très intéressantes.  Quelques extraits :

« – Je me suis dit qu’on allait apprendre aux mômes, dès le plus jeunes âge, à être à côté de leur vie. On va les conditionner à être uniquement dans les pensées, dans le mental, quoi. (…). On va rien leur apprendre aux autres niveaux.

– C’est quoi les autres niveaux ?

– Eh, bien, Sandro dit que c’est apprendre à être bien dans sa peau, à l’écoute de son corps, apprendre à se connaître, à s’aimer, à avoir confiance en soi, à gérer ses émotions….(…) Bref, tout ce qui te permet de t’épanouir, quoi.  (…) Et on va pousser le bouchon un peu plus loin.

– Arrête…

– On va sabrer complètement leur confiance en soi : en classe, on va s’arranger pour jamais les valoriser, mais au contraire pointer du doigt la moindre erreur, la moindre petite faute…à longueur de journée.

– La maîtrese acceptera jamais ! »

A lire et à relire donc. 

Merci à Constance qui m’a fait découvrir ce livre et cet auteur. 

 

 

 

La motivation : la clé d’un coaching d’orientation

Plus j’accompagne de jeunes en coaching d’orientation ou coaching scolaire, plus je me rends compte que la motivation est l’un des points clés sur lequel il faut travailler dès le début de l’accompagnement. Nombre de lycéens se laissent porter par l’environnement et n’ont pas encore pris conscience de ce dont ils avaient envie pour l’avenir. Alors, comment réussir à faire naître puis à renforcer leur motivation pour construire leur projet professionnel et prendre en main leur avenir ?

Un peu de théorie

La motivation est « l’ensemble des causes, conscientes ou inconscientes, qui sont à l’origine du comportement individuel. On distingue la motivation intrinsèque de la motivation extrinsèque. »

La motivation intrinsèque signifie que l’on pratique une activité pour le plaisir et la satisfaction que l’on en retire. Une personne est intrinsèquement motivée lorsqu’elle effectue des activités volontairement et par intérêt pour l’activité elle-même sans attendre de récompense ni chercher à éviter un quelconque sentiment de culpabilité.

Selon les théories modernes de la motivation, trois besoins fondamentaux constituent les fondements de la motivation intrinsèque :

  • le besoin d’auto-détermination : C’est le besoin de tout sujet de se percevoir comme la cause principale de son comportement, de pouvoir choisir ses comportements. Tout ce qui est ressenti comme pression, contrainte, contrôle, réduit l’autodétermination et fait baisser la motivation intrinsèque.
  • le besoin de compétence : il est issu du traitement des informations qui font connaître les effets de nos actions. Une action qui réussit produit de bons résultats mais aussi des informations régulatrices qui augmentent le sentiment de compétence.
  • le besoin d’appartenance sociale : il correspond à la nécessite d’entretenir avec autrui des relations enrichissantes et satisfaisantes.

La motivation extrinsèque se définit comme suit : le sujet agit dans l’intention d’obtenir une conséquence qui se trouve en dehors de l’activité même, par exemple, recevoir une récompense, éviter de se sentir coupable, gagner l’approbation sont des motivations  extrinsèques .

Dans le monde scolaire, les exemples de motivation extrinsèque ne manquent pas : travailler pour obtenir de bonnes notes ou pour éviter les mauvaises, ou encore pour faire plaisir à ses parents, voire à ses professeurs.

En tant que coach, je vais donc rechercher à activer en permanence ces 2 leviers.

Comment activer la motivation extrinsèque ? 

C’est ma posture de coach qui va développer la motivation extrinsèque de mon client par deux moyens principaux :

  • l’acceptation inconditionnelle, le non-jugement, l’accueil qui évitent à mon client le sentiment de culpabilité. Le lycéen doit se sentir compris, écouté, dans tous les cas, sur tout ce qu’il me dit, quel que soit le contenu. Le simple fait de parler et de décrire sa situation présente donc un intérêt pour lui puisque cela lui permet de se décharger sans culpabilité puisqu’il n’y a pas de jugement de ma part.
  • les techniques de renforcement positif permettent également au client de se sentir récompensé dans ses efforts. Je vais donc répéter, insister et renvoyer au jeune tous les comportements positifs même ceux qui ne semblent pas avoir d’importance et dans tous les domaines. J’évite aussi soigneusement d’insister sur les points négatifs.

Ces deux éléments de posture mettent le lycéen dans une situation complètement différente de ce qu’il a l’habitude de vivre avec ses enseignants, ses parents ou autres éducateurs et c’est cela qui va l’aider à se mettre en mouvement vers son objectif.

Comment activer la motivation intrinsèque ? 

Nous avons vu que pour activer la motivation intrinsèque de quelqu’un, il faut que ses besoins d’auto-détermination, de compétences et d’appartenance sociale soient satisfaits. En clair, en tant que coach, je vais donc vérifier que la construction du projet professionnel de mon client relève bien de son choix personnel, que ce projet tient bien compte de ses talents et enfin que ce projet lui permet (et lui permettra à terme) d’entretenir avec autrui des relations conformes à ses attentes.

  • Satisfaction du besoin d’auto-détermination

Dans un premier temps, je vais chercher à mettre en lumière les éventuelles contraintes qui pèseraient sur la construction du projet professionnel de mon client. L’objectif sera de l’amener à verbaliser la situation et à le faire prendre le recul suffisant pour s’en dégager.

Ce premier frein levé (et cela peut prendre du temps), je vais ensuite utiliser les techniques de visualisation et de projection de mon client dans sa future vie d’adulte.

Il s’agira d’aborder avec le jeune ce que signifie pour lui “réussir sa vie” de façon large, sans forcément parler de métier. L’objectif est de comprendre et de lui faire comprendre ce qui est important pour lui, ce qui lui donne de l’énergie, autant d’éléments que je note soigneusement et qui me permettront par la suite de vérifier la cohérence su choix de métier.

Le coach peut poser les questions suivantes :

– que signifie pour toi réussir ? Une vie réussie, c’est quoi ?

– qu’est ce que cela t’apportera ? Pour quelles raisons ?

– qu’est ce que serait une vie d’adulte où tu serais bien ? Décris-moi.

– quelle part pour le travail, pour une vie de couple et de famille, quelle part pour toi, pour les amis ?

– qu’est ce qui est important pour toi dans la vie ?

– que veux-tu réussir ?

– connais-tu des gens qui ont réussi ?

– quand tu auras réussi :

– que seras-tu en train de faire ?

– qui seras-tu ?

– qu’est ce que cela t’apportera ?

– que diront ton entourage, tes parents, tes amis ?

C’est en répondant à ces questions que le jeune va rentrer dans le processus de coaching d’orientation. C’est cette visualisation de la réussite et d’un futur qui lui plaît qui va faire naître la motivation intrinsèque car c’est un futur bien à lui que le jeune est en train de choisir en répondant à ces questions.

A ce stade, je ne m’occupe surtout pas des résultats scolaires mais je laisse mon client donner libre cours à ses envies, à ses rêves, à ses idées. Je ne demande pas non plus de choisir un métier, le choix viendra beaucoup plus tard.

  • Satisfaction du besoin de compétences

Le projet doit permettre au jeune de rentrer dans une spirale de réussite. Il faut donc travailler au préalable sur ses goûts, points forts, talents, passions, compétences pour s’assurer que son futur métier en tient compte et repose sur ces éléments.

Le coach l’amènera par le questionnement à conscientiser et à identifier :

– quels sont les domaines où il excelle (y compris matières scolaires)

– dans quel type de lieux, d’actions, de contextes se sent-il heureux, épanoui, bien ?

– dans quel type de lieux, d’actions, de contextes se sent-il mal, incompétent, non reconnu ?

– ce qu’il aime et ce qu’il n’aime pas

– ce qui le passionne

– ce qui l’énerve, ce qui l’agace

  • satisfaction du besoin d’appartenance sociale

 Il faudra travailler au préalable sur les besoins du client en terme de relation à autrui et vérifier que la vie future est en cohérence et si c’est bien le cas, cela renforcera la motivation du jeune.

 

A l’issu de ce travail, le lycéen qui construit son projet a visualisé un avenir qui lui plaît, en terme de sens. Il prend conscience de ce qu’il veut vraiment, il se sent libre, valorisé et cela lui donne une formidable motivation pour se prendre en main. Le plus gros du travail est fait !

Découvrir ses DRIVERS pour provoquer le changement

Nous devons à Taibi Kahler la notion de « DRIVERS » ou « messages contraignants ». Il s’agit de décisions et d’automatismes pris dans notre enfance qui perdurent à l’âge adulte, jusqu’à ce que nous les remettions en question. Ces décisions enfantines constituent, même à l’âge adulte, un moteur fondamental de notre attitude et de nos comportements : les drivers commandent nos comportements. Afin de mieux se connaître, il est donc utile et parfois très éclairant d’identifier les drivers qui régissent, de manière non conscientes, notre mode de fonctionnement.

Les Drivers sont au nombre de 5

Ils correspondent à des injonctions que nous tentons en permanence de satisfaire. Nous avons tous un peu de tous les drivers en nous, mais en général, certains sont plus présents, en fonction de l’étape de notre vie.

  • Sois parfait ce sont les personnes qui ne se sentent pas bien tant qu’elles ne peuvent s’estimer parfaites, autant en termes d’actions que de connaissances. 
  • Fais des efforts : c’est l’injonction qui dit que le moyen de réussir est d’essayer, ce sont des personnes qui ne sont pas dans une logique de résultat, de réussite, qui se contentent de tenter.
  • Sois fort : ce sont les personnes qui ne montrent pas leurs sentiments et leurs émotions car elles considèrent que ce sont des signes de faiblesse. Leur satisfaction est importante quand l’objectif a été difficile à atteindre.
  • Dépêche-toi : ce sont ceux qui sont en permanence dans le résultat rapide, ils n’ont pas de patience, ils veulent aller vite en toute circonstance et sont dans l’économie de ressources. Ils ne travaillent correctement qu’avec des délais serrés. Ils veulent toujours se rajouter des choses à faire, se dépêcher et ont une mauvaise gestion de leur temps.
  • Fais-plaisir : ce sont les personnes qui croient qu’elles peuvent rendre les gens heureux et se sentent responsables des autres. Elles ont besoin d’obtenir l’amour des autres et font passer le plaisir des autres avant le leur. Elles n’ont pas conscience de leurs propres besoins.

 

 Et pour le coach, pourquoi travailler sur les drivers ?

1- identifier ses drivers pour comprendre son comportement

Le travail du coach sera de permettre à son client d’identifier ses drivers dominants, s’il estime que cela l’aidera à mieux mesurer ses choix et ses actions. L’identification des drivers permettra au client de prendre du recul par rapport à ses comportements habituels.

2- Utiliser les drivers comme ressources

Le coach s’attachera ensuite à mettre en lumière les bénéfices des drivers dominants de son client et à les utiliser comme ressources si cela permet à son client d’avancer vers l’atteinte de son objectif.

Tous les drivers ont des points positifs : le « sois fort » sait prendre des décisions sans état d’âme, le « fais plaisir » travaille bien en équipe, le « fais des efforts » adore la nouveauté….

3- Mettre en lumière les limites des drivers dominants et s’autoriser des permissions pour provoquer le changement

Le coach pourra également apprendre à son client à s’autoriser des permissions s’il sent que le driver dominant est limitant et empêche le client d’atteindre son objectif.

Le « sois parfait » a le droit de demander de l’aide, le « fais plaisir » à le droit de SE faire plaisir, le « sois fort » a le droit d’exprimer ses sentiments, le « dépêche toi » a le droit de prendre son temps et le « fais des efforts » a le droit de réussir.

Ainsi chacun de nous pourra choisir les permissions dont il a besoin pour progresser vers la réalisation de son objectif.

Et vous, quelles sont les permissions qui résonnent en vous ? 

Jobsenboite : testez le job de vos rêves !

logo jobs en boite

Jobsenboite.com est la première plateforme web qui propose des découvertes de métiers et d’entreprises en immersion. C’est le nouveau moyen de tester un métier avant de s’orienter ou de se réorienter ou tout simplement d’assouvir sa curiosité en partageant pendant quelques heures le quotidien d’un professionnel en exercice.

 

Si vous voulez tester un métier, c’est très simple :
  1. vous cherchez sur la plateforme le métier de votre choix en utilisant la recherche par catégorie, secteur et ville.
  2. Vous entrez en contact avec l’hôte qui propose la découverte de son métier, vous consultez sa fiche sur laquelle il se présente, indique ses tarifs, les formules possibles et ses disponibilités.
  3. Vous vous synchronisez pour définir le jour J.
  4. Vous payez sur la plateforme et c’est parti ! Les tarifs démarrent à 50€ la demi-journée d’immersion. Les hôtes proposent souvent 1/2 journée ou 1 journée, certains 2 jours.
Les professionnels ont également la possibilité de s’inscrire sur la plateforme pour faire découvrir leur métier, c’est le principe de cette plateforme collaborative basée sur le partage d’expérience.
Plus de 60 métiers sont aujourd’hui « testables » sur jobsenboite dans des domaines très variés : viticulteur, professeur de yoga, entrepreneur, directeur artistique, photographe, chef de projet, éducateur canin, boulanger, luthier…..Et si vous ne trouvez pas le métier que vous cherchez, vous pouvez aussi solliciter l’équipe de jobsenboite qui fera en sorte de vous trouvez ce dont vous avez besoin sur demande ! Bref, de quoi satisfaire les plus exigeants.

 

Ce service très concret s’inscrit de façon tout à fait complémentaire dans le cadre de prestation de coaching d’orientation pour des lycéens, étudiants ou encore dans le cadre d’un coaching de reconversion professionnelle.  Il va permettre une validation grandeur nature du travail fait en séance de coaching et sera une aide supplémentaire à la prise de décision. Pensez-y !

Bilan de compétences et coaching de reconversion : quelles différences ?

Vous êtes nombreux à me demander quelles sont les différences entre un processus de coaching axé sur la reconversion professionnelle et un bilan de compétences. Je vais essayer d’y répondre.

reorientationpro

Qu’est ce qu’un bilan de compétences ?

Le bilan de compétences a pour objectif d’aider le salarié à définir un projet professionnel réaliste et motivant. Soit le salarié a déjà en tête un projet, auquel cas le bilan sera utile pour clarifier les enjeux du repositionnement et vérifier la faisabilité de son projet. Soit le bilan va permettre de faire émerger une envie puis un projet et des étapes qui seront affinés.

Le bilan de compétences est aussi un bon moyen de prendre du recul par rapport à son travail, retrouver confiance en soi, et mieux se connaître.

Le bilan de compétences est un dispositif, encadré par la loi, dont la méthodologie respecte toujours 4 étapes :

1/ Analyse du parcours professionnel aboutissant à un bilan des compétences et aptitudes professionnelles

2/ Analyse des aspirations et de la personnalité

3/ Construction d’un projet professionnel en adéquation avec la réalité du marché et préparation d’un plan d’actions

4/ Synthèse du bilan avec remise d’un support écrit rédigé par le salarié

Qu’est ce que le coaching ?

 Le coaching consiste à accompagner des personnes (ou des groupes) dans la définition et l’atteinte de leurs objectifs, au bénéfice de la réussite de leur évolution personnelle et professionnelle. Le coaching met l’humain au centre et se caractérise par l’émergence des propres solutions de la personne (ou de l’équipe) et par la mise en place d’actions concrètes.

Il existe donc des similitudes entre les deux démarches lorsque l’objectif du coaché est de prendre un nouveau départ professionnel.

Pour autant, les deux méthodes présentent des différences notables, qu’il faut connaître avant de s’engager dans l’une ou l’autre :

– Le coach fait d’abord travailler son client sur son objectif, c’est à dire qu’il ne va pas se contenter de le demande initiale mais va creuser et clarifier cette demande pour comprendre vraiment ce que le client veut changer, pour quelles raisons et quels seront les bénéfices et les impacts sur son « environnement ». Le client va écrire et formaliser cet objectif à la demande du coach et va donc se trouver dans une dynamique de changement avec une motivation renforcée car il aura visualisé une situation de réussite et en aura compris les raisons profondes.

La posture du coach est fondamentalement différente de celle du consultant en bilan de compétences.

Le coach ne vous conseille pas, il vous permet de prendre du recul par rapport à votre situation actuelle et vous place dans une position de prise de décision. Personne ne décide à votre place. Le coach est dans l’accueil, l’écoute et l’acceptation inconditionnelle de votre situation, sans jugements, ni commentaires.

Le coaching est un processus adapté et complètement personnalisé, il n’y a donc pas de méthodologie imposée ou de nombres d’heures prévues à l’avance. Chaque coach adapte son processus et ses méthodes à son client. Certains ont besoin de passer plus de temps sur la connaissance de soi, d’autres doivent visualiser de façon plus approfondie chaque piste métier, c’est le travail du coach de trouver le bon tempo.

Enfin, c’est le client qui décide du nombre de séances de coaching et qui prend la décision d’arrêter lorsqu’il estime avoir atteint son objectif.  Il est libre de son processus et de sa durée. (et donc du coût associé).

Le coaching va explorer des dimensions plus personnelles telles que les valeurs, les besoins ou les drivers de son client, si cela est nécessaire à l’atteinte des objectifs et si le client est d’accord.

Le coach est formé à l’utilisation d’outils d’aide à la décision tels que le protocole de décision ou les domaines de conscience de Bateson.

– Enfin, un bilan de compétences aboutit rarement à une vraie reconversion, il conforte souvent le client dans le métier qu’il a choisi au départ d’une part, parce que le bilan met à jour les compétences professionnelles acquises, ce qui va beaucoup rassurer le client et le conforter dans ce qu’il sait faire et d’autre part parce que la phase d’ouverture et d’exploration des possibles est menée par le client seule et n’a pas lieu en séance. Le coach, lui, est très outillé pour ouvrir la réflexion de son client et s’attache à lui faire explorer des pistes nouvelles.

Pour terminer, il est important de préciser que dans les deux cas, bilan de compétences ou coaching de reconversion, c’est la personne qui vous accompagnera et votre investissement personnel qui feront toute la différence ! Prenez-donc le temps de bien choisir cette personne, quelle soit coach ou consultant, et interrogez-vous sur votre motivation.

Just drink it with CanCaps !

Une expérience innovante pour faire découvrir l’entreprise à des élèves de 3ème

Logo CanCaps

Logo CanCaps

 

Jeudi 29 janvier 2015, j’ai eu la chance d’assister à l’Assemble Générale de la mini-entreprise CanCaps des 3ème option Découverte Professionnelle du collège Saint Joseph du Parchamp à Boulogne-Billancourt.

Ces élèves travaillent 3h par semaine avec leur professeur de technologie pour créer une véritable entreprise et sont également accompagnés par Entreprendre pour Apprendre.

Entreprendre pour Apprendre est une association à but non lucratif dont le but est de favoriser l’esprit d’entreprendre chez les jeunes et de développer leurs compétences entrepreneuriales. Dans toute la France, le réseau accompagne les élèves de 8 à 25 ans avec des professionnels de l’entreprise et du monde enseignant. Les jeunes créent une entreprise qui fonctionne comme une société anonyme ou une société coopérative, sous le couvert de l’association. Les mini-entrepreneurs ont chacun un rôle et des responsabilités dans leur entreprise. Ils conçoivent, produisent et commercialisent un produit ou un service. Ils assument aussi la gestion administrative et financière. C’est du concret !

bouchon bleu sur canette

Le bouchon bleu sur une canette

A Saint Joseph du parchamp, les élèves ont choisi de vendre des bouchons innovants qui permettent d’ouvrir les canettes sans se casser les ongles et de reboucher la canette si vous ne souhaitez pas la terminer tout de suite. Ces bouchons existent en quatre couleurs. En ce qui me concerne, j’en ai acheté un bleu.

Les élèves ont créé tous leurs outils de communication : un logo, un slogan, un site web, des cartes de visite, une vidéo… et ils cherchent à vendre des bouchons en direct ou en dépôt-vente dans les commerces à proximité de l’école et à créer des animations dans la ville autour de ces bouchons.

Alors, si vous voulez acheter des bouchons ou les contacter pour leur proposer un partenariat, vous trouverez toutes les infos ICI 

Apprendre efficacement avec le Mind Mapping

Dimanche dernier, au prise avec une leçon d’histoire, j’ai ressorti en famille cet outil magique qu’est le mind-mapping et dont je voulais vous faire-part.

Qu’est-ce que le mind-mapping ? 

« Mind mapping » pourrait se traduire littéralement par « carte du cerveau ». Il est souvent traduit en français par carte mentale ou carte heuristique.

Certains disent que ces représentations ressemblent à des arbres, des araignées ou des pieuvres. Ce principe a été théorisé par le psychologue anglais Tony Buzan dans les années 1970. Il consiste à représenter l’information de manière spatiale, visuelle et graphique sur une feuille au format paysage, contrairement à la représentation linéaire, représentation traditionnelle dans l’apprentissage, mais qui ne correspond pas à la structure de notre cerveau. En effet, notre cerveau n’empile pas les idées les unes derrière les autres mais fonctionne par association d’idées.

Quels sont les bénéfices ? 

Le mind-mapping permet de visualiser en un seul coup d’oeil une leçon entière, ce qui est très utile pour les personnes VISUELS, ceux qui ont besoin de voir pour mémoriser.

Cet outil est également très bénéfique pour les KINESTHESIQUES, ce sont ceux qui ont besoin  de ressentir, de toucher, de bouger, d’apprendre avec leur corps. Pour ces derniers, le fait de réaliser eux-mêmes la carte les aide beaucoup à mémoriser et ils peuvent ensuite réciter en passant leurs doigts sur les branches pour « toucher » la leçon.

Pour tous, le fait de construire la carte implique nécessairement d’avoir compris la leçon, ce qui est toujours la meilleure façon de la retenir et de l‘ancrer à long-terme dans la mémoire.  L’élève devient ainsi actif face à son cours et à ses leçons.

L’outil est très rapide à utiliser et fortement personnalisable : certains font des dessins, des symboles, d’autres utilisent plutôt les couleurs ou les mots. Dans tous les cas, l’appropriation de l’outil est immédiate et réaliser de belles cartes est plus simple et plus rapide que de faire des fiches traditionnelles.

Comment-est ce qu’on fait concrètement ? 

Concrètement, pour réaliser un beau mind-mapping, il vous faut une feuille blanche vierge, sans ligne, des feutres ou des crayons de couleurs, des stylos de couleurs différentes et c’est parti….

  1. Mettez la feuille au format paysage, ce qui permet une meilleure vision d’ensemble.
  2. Placez le sujet principal au centre de la feuille, dans un petit nuage : c’est le coeur de la carte
  3. Tracez ensuite les « branches », des lignes qui partent du coeur et qui créent une arborescence d’idées. Les branches qui partent du coeur sont les branches principales qui portent les thèmes. Les petites branches suivantes, dites secondaires, portent les idées qui se rapportent au thème. Les branches seront le plus horizontales possibles pour permettre une bonne lisibilité.
  4. Ecrivez ensuite les mots sur les branches. Le mot est une idée qui ouvre la porte au reste de l’information, on n’écrit donc que des mots clés et non de longues phrases.
  5. Ajoutez ensuite des images, des pictogrammes, de la couleur…et faîtes surtout une belle carte que vous aurez plaisir à ressortir !

Et voilà le travail pour le leçon de CM2 sur la IIIème république :

Mind Mapping

Vous pouvez aussi créer de beaux mind-mapping à partir de logiciels sur internet, dont certains sont gratuits :

  • MindMap (payant mais avec une version basique gratuite, utilisable aussi sur tablettes).
  • Freeplane (open source, gratuit).
  • Mind Master (open source, gratuit et collaboratif).
  • Mind Manager (payant).

Pour résumé, le mind-mapping est donc un outil que j’utilise très souvent en coaching scolaire pour aider à l’apprentissage des leçons et j’ai pu constaté sur mes enfants que c’était terriblement efficace !

Mais loin d’être un “simple” outil de mémorisation, le Mind Mapping est aussi pour moi un vrai outil de coaching. Je peux l’utiliser avec un adulte pour l’aider à “se représenter” ses qualités, ses défauts, sa situation. Je remplis la carte avec ce qu’il me dit au cours de la séance et nous échangeons ensuite sur cette représentation.

Je peux aussi utiliser le Mind Mapping lors du démarrage d’un coaching d’orientation pour aider un jeune à décrire sa situation et à prendre du recul.

Je m’aime donc je suis : comment développer l’estime de soi ?

Avoir une bonne estime de soi-même conditionne en grande partie le statut professionnel et les relations avec les autres.  C’est donc une des clés de travail en coaching et en développement personnel.

Comment faire pour maintenir son estime de soi à un bon niveau ?

Dans leur ouvrage, l’estime de soi, s’aimer pour mieux vivre avec les autres, Christophe André et François Lelord, décrivent les 9 clés de l’estime de soi. Ils nous incitent à parcourir ces différents domaines et à utiliser la technique des petits pas, c’est à dire, à choisir un seul objectif à la fois et à s’y atteler. Une fois que ce premier objectif sera atteint, il sera temps de s’en fixer un autre, mais pas avant.

Toute dynamique de changement doit se faire pas à pas pour ne pas se retrouver tétaniser par l’ampleur de la tâche d’une part et d’autre part, pour pouvoir profiter de chaque réussite et la célébrer. Le rôle du coach sera justement d’insister sur les réussites pour faire avancer son client et maintenir un niveau de motivation élevé.

Voici les 9 clés telles que définies par C. André et F. Lelord. Elles appartiennent à 3 domaines :

Le rapport à soi-même :

  • Se connaître : c’est la base, mais finalement, les occasions sont assez rares de se poser les vraies questions et de prendre le temps faire le point sur soi-même.
  • S’accepter, grâce à la prise de recul sur soi-même.
  • Etre honnête avec soi-même, ne pas se mentir

Le rapport à l’action : 

  • Agir
  • Faire taire le critique intérieur, ne pas laissez nos pensées brider nos actions.
  • Accepter l’échec, ne pas voir les choses en noir et blanc, se rappeler que les échecs sont bénéfiques et permettent de tirer des leçons.

Le rapport aux autres : 

  • S’affirmer, c’est la capacité à exprimer ce que l’on pense et ce que l’on veut.
  • Etre empathique : c’est la capacité d’écouter et de ressentir le point de vue de l’autre, de chercher à le comprendre et à le respecter, ce qui ne vaut pas forcément dire que l’on soit d’accord avec lui. C’est une des qualités des bons managers. L’empathie peut être inné chez certains mais on peut aussi apprendre à la développer.
  • S’appuyer sur le soutien sociale, c’est l’ensemble des relations que nous tissons avec notre entourage et l’aide que nous en tirons. Ces soutiens sont très bénéfiques à l’estime de soi.

Qu’en déduire dans le processus de coaching ?

Le coach va permettre à son client de comprendre à quel niveau d’estime de soi il se situe et envisagera avec lui les actions concrètes pour revenir au meilleur niveau possible. Il l’aidera à parcourir les 9 clés décrites ici en s’adaptant à sa problématique et en s’assurant que ce dernier évolue pas à pas vers l’atteinte de son objectif.

Le travail sur l’estime de soi n’est pas un passage obligé dans un processus de coaching, tout dépend de la demande de l’individu. En revanche, l’exploration du rapport à soi-même et en particulier le fait de développer sa connaissance de soi est un point de départ assez récurrent et  l’intérêt du coaching est justement de proposer toute une palette d’outils pour y parvenir. Le travail sur les valeurs est très pertinent sur ce point pour des adultes. Pour des jeunes, le photo-langage ou des petits exercices simples tels que le portrait chinois sont tout aussi efficaces et plus ludiques.

 

Pourquoi utiliser le coaching pour l’orientation des lycéens ?

Depuis 2010, différentes offres privées d’orientation scolaire sont apparues en France, portées par la montée de la crise, l’angoisse des parents face au chômage et le déclin du service public de l’orientation.

Il existe plusieurs méthodes pour conseiller les jeunes sur leur orientation. Pourquoi utiliser les techniques du coaching pour y parvenir, en quoi est-ce pertinent pour les lycéens d’aujourd’hui ?

La posture du coach favorise la coopération de la génération Z et son autonomie

Le coach se place volontairement dans une posture d’accueil de la situation du jeune : il est avant tout dans l’acceptation inconditionnelle, la bienveillance et le non-jugement. Cette posture va tout de suite faire comprendre au coaché qu’il est dans une relation bien distincte de ce qu’il a l’habitude de vivre avec ses enseignants ou ses parents ou d’autres éducateurs qui ont tendance à donner des conseils et à imposer leur vision : “ il faut que…”,“pourquoi ne fais-tu pas…” ou pire : “moi à ton âge, je…” etc…Cette posture permet au coach de ne pas se placer en situation surplombante et de placer le jeune en acteur de sa scolarité pour lui-même et pour personne d’autre.
Le coach adopte également une posture de non-directivité : c’est au jeune de prendre le contrôle du travail et de se fixer des objectifs et à personne d’autre.
Enfin, par la fixation d’objectifs, le coach autonomise le jeune et le met en position de prendre les commandes de sa vie, de se prendre en main.

Ces éléments de posture qui sont la base de tout coaching sont parfaits pour ces ados de la génération Z qui détestent les relations verticales et autoritaires et ont besoin d’être acteurs de leur vie. Le coach ne va pas imposer sa vision de l’avenir du jeune, ne vas pas soumettre des futurs possibles mais va demander au jeune de s’atteler à la tâche, de devenir acteur de sa propre orientation.

L’enjeu de l’orientation est la construction identitaire du jeune

Finalement, quelle est la finalité de l’orientation d’un jeune ? Est-ce choisir sa filière d’étude ou son école pour l’année suivante ou plutôt choisir son métier, métier qu’il exercera plus tard et qui conditionnera donc en grande partie sa vie d’adulte ?
L’objectif de toute orientation est bien de choisir son métier et la vie qui va avec. Il est important que le jeune se sente bien dans son métier et dans sa vie d’adulte. Ce métier devra donc correspondre à ce qu’il aime faire, à ses points forts, à ses valeurs. Il devra aussi lui envoyer une image positive de lui-même, lui permettre de s’épanouir.
Ce métier devra lui permettre de réussir sa vie, sachant que cette désignation de réussite lui est tout à fait personnelle et que lui seul peut savoir ce que signifie ou ne signifie pas réussir. Il s’agira justement d’aborder avec le jeune ce que signifie pour lui réussir sa vie et de lui permettre de comprendre qui il est.

Nous sommes donc dans un domaine pour lequel la démarche de coaching est tout à fait pertinente et l’enjeu de ce coaching sera la construction identitaire du jeune.

Le coach, par son questionnement et sa posture de reflet, va permettre au jeune de pendre du recul sur lui-même, sa perception de la réalité, ses modes de fonctionnement, ses besoins, ses valeurs…Ce travail de connaissance de soi est la base de tout coaching et c’est précisément ce dont le jeune a besoin au moment de son orientation, de réfléchir à ce qu’il est et ce qu’il veut faire.

Le coaching d’orientation va donc permettre au jeune de mieux se connaître, trouver la motivation pour construire son projet, faire un vrai choix personnel en pleine conscience, son premier vrai choix d’adulte.

Un cadeau pour la vie

Un bon coaching d’orientation donne au jeune dès le départ un formidable passeport pour la vie : il se connait et formule un vrai choix cohérent quand à son avenir professionnel, un projet qui fait sens pour lui et qui est en cohérence avec ses valeurs.
Dans un monde en perpétuel changement, où chacun doit s’adapter en permanence, la réussite du jeune dans ce domaine est un ancrage très positif pour la suite, sur lequel il pourra s’appuyer en cas de besoin.
Au moment où les valeurs volent en éclat, où la crise prend de l’ampleur, où les chemins tous tracés n’existent plus, le jeune a besoin plus que jamais de revenir sur SES valeurs à lui, SES plaisirs et SES envies pour construire son avenir sur cette identité qu’il découvre.

Dès lors, il devient tout à fait pertinent de penser l’orientation scolaire à travers un processus centré sur le jeune, respectueux de son intégrité, ayant pour finalité l’autonomie et la construction identitaire : le coaching.