La magie des questions ouvertes

L'art du questionnement

Le coaching trouve ses sources d’inspiration dans les sciences humaines et en particulier dans l’art du questionnement, la fameuse maïeutique de Socrate. L’une des clés d’un questionnement efficace est l’utilisation des questions ouvertes. Essayons de comprendre pourquoi.

Qu’est ce qu’une question ouverte ?

Une question ouverte est une question qui commence par un pronom interrogatif : « qui, que, quoi » ou par « comment, combien, où et quand ». Elle appelle une réponse qui contient des informations factuelles et précises.  C’est l’inverse d’une question fermée qui n’appelle que des réponses binaires :  oui ou non, vrai ou faux, 1 ou 2…

Les questions ouvertes permettent donc d’aller chercher des informations, c’est une méthode d’investigation qui va permettre à notre cerveau d’ouvrir une réflexion qui fournit suffisamment d’informations pour accéder à une réponse personnelle et complète.

 A l’inverse, les questions fermées permettent à notre cerveau de faire du tri et de déduire mais ne permettent pas d’obtenir suffisamment d’informations. Par ailleurs, le questionnement fermé induit souvent une réponse, ce qui fausse donc le dialogue.

En pratique, qu’est ce que ça donne ?

Parents, essayez avec vos enfants. Au lieu de leur  dire : « est ce que ta journée s’est bien passée ? », dîtes plutôt : « comment s’est passée ta journée aujourd’hui ? « . Vous constaterez par vous-mêmes que vous apprendrez beaucoup plus de choses sur la journée de votre enfant, vous ouvrez ainsi le dialogue, vous laissez une porte ouverte sur une vraie discussion.

Managers, lorsque votre collaborateur sort d’une réunion compliquée. Au lieu de dire : »est ce que la réunion s’est bien passée ? »,  dîtes plutôt : « comment s’est passée ta réunion ? « . Votre collaborateur vous sentira plus à l’écoute et plus « de son côté », plus près à gérer une éventuelle difficulté. La première question ne peut qu’appeler qu’une réponse positive, ce qui peut mettre votre collaborateur mal à l’aise.

Entraînez-vous à poser des questions ouvertes et constater les effets autour de vous ! 

Comment renforcer la motivation de vos enfants ?

Je suis désormais rédactrice sur le site apprendreaapprendre.com et voici le premier article que j’ai écrit pour eux sur un sujet qui me tient à coeur qui est la motivation des enfants.

 

Motivation

Nombre de collégiens ou de lycéens se laissent porter par l’environnement et n’ont pas encore pris conscience de ce dont ils avaient envie pour l’avenir. Comment réussir à faire naître puis à renforcer leur motivation pour construire leur projet professionnel et prendre en main leur avenir ?

 

 

Un peu de théorie

La motivation est « l’ensemble des causes, conscientes ou inconscientes, qui sont à l’origine du comportement individuel. On distingue la motivation intrinsèque de la motivation extrinsèque. »

La motivation intrinsèque signifie que l’on pratique une activité pour le plaisir et la satisfaction que l’on en retire. Une personne est intrinsèquement motivée lorsqu’elle effectue des activités volontairement et par intérêt pour l’activité elle-même sans attendre de récompense ni chercher à éviter un quelconque sentiment de culpabilité. Selon les théories modernes de la motivation, trois besoins fondamentaux constituent les fondements de la motivation intrinsèque :

– le besoin d’auto-détermination : C’est le besoin de toute personne de pouvoir choisir ses comportements. Tout ce qui est ressenti comme pression, contrainte, contrôle, réduit l’autodétermination et fait baisser la motivation intrinsèque.

– le besoin de compétence : c’est le besoin de chacun de se sentir en situation de réussite, ce qui augmente le sentiment de compétence.

– le besoin d’appartenance sociale : il correspond à la nécessite d’entretenir avec autrui des relations enrichissantes et satisfaisantes.

La motivation extrinsèque signifie que le sujet agit dans l’intention d’obtenir une conséquence qui se trouve en dehors de l’activité même, par exemple, recevoir une récompense, éviter de se sentir coupable, gagner l’approbation sont des motivations extrinsèques.

Dans le monde scolaire, les exemples de motivation extrinsèque ne manquent pas : travailler pour obtenir de bonnes notes ou pour éviter les mauvaises, ou encore pour faire plaisir à ses parents, voire à ses professeurs.

En tant que parent, il faut donc réussir à activer en permanence des deux leviers.

Comment activer la motivation extrinsèque ? Ecouter vos enfants et félicitez-les pour leurs comportements positifs !

En tant que parent, il ne faut jamais oublier que nos enfants (et même les grands !) sont en permanence en recherche de signes de reconnaissance. Ils veulent par-dessus tout gagner notre attention et obtenir des compliments. En montrant à nos enfants que nous sommes vraiment à l’écoute et en les félicitant sur tout ce qu’ils font de positifs nous activant chez eux un puisant levier de motivation. Essayez, c’est surprenant !

Deux choses à faire pour mettre en pratique :

Eviter les jugements sur votre enfant et apprenez à constater de façon factuelle, vous lui éviterez ainsi le sentiment de culpabilité. Votre enfant doit se sentir compris, écouté, dans tous les cas, sur tout ce qu’il vous dit, quel que soit le contenu. Le simple fait de parler et de décrire sa situation présente donc un intérêt pour lui puisque cela lui permet de se décharger sans culpabilité s’il n’y a pas de jugement de votre part.

Utilisez les techniques de renforcement positif : habituez-vous à félicitez votre enfant sur tout ce qu’il fait de bien, même les plus petites choses, même ce qui nous vous semble pas important. Vous lui permettez ainsi de se sentir récompensé dans ses efforts. Evitez soigneusement d’insister sur les comportements négatifs, n’en parlez pas. Votre enfant rentre à la maison avec un 18 en maths et un 8 en anglais, félicitez-le chaudement pour les maths et ne faîtes pas de commentaires sur l’anglais. Si vraiment vous ne pouvez pas vous en empêcher, restez factuel : « tu as eu 8/20, c’est en dessous de la moyenne » et exprimer vos sentiments négatifs sans jugement : « je suis contrarié de cette mauvaise note. »

Retenez que c’est l’attitude parentale qui va créer un environnement favorable et que c’est le type de relations proposées qui donnent un cadre à la motivation.

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