Lecture de fin d’année pour se fixer de bonnes résolutions

Devenir soi, le dernier livre de Jacques Attali

Devenir soi

Sortir du statut de « résignés-réclamants »

Jacques Attali nous donne dans ce livre une multitude d’exemples d’hommes et de femmes, de personnalités connues ou inconnues, d’artistes, de militants, d’entrepreneurs, d’hommes politiques qui ont décidé un matin de prendre le pouvoir sur leur vie, sans rien attendre des autres pour se construire un avenir comme ils l’avaient décidé. Ils rêvent leur vie et l’ont choisi. De Gandhi à Edward Snowden, de l’abbé Pierre à Bill Gates, de Thomas Edison à Salman Khan, les destins remarquables s’offrent à nous non comme des modèles, mais comme des preuves : chacun peut faire de son existence une vie, une vraie vie.

Attali cherche à nous montrer que tout n’est pas perdu, que nous avons un avenir et que chaque personne peut, si elle désire vraiment, sortir du statut de « résignés-réclamants » qu’il décrit au début du libre.

Tous ces exemples sont un signal d’espoir fort dans l’avenir et sont décrit comme les signes d’une « renaissance ».

Un chemin en cinq étapes

« A condition de le vouloir vraiment, de prendre le temps d’y réfléchir, il est possible, où que l’on soit, qui que l’on soit, de faire le métier dont on rêve, d’apprendre ce que l’on veut apprendre, de choisir librement son apparence, ses amours, sa sexualité, son lieu de vie, sa langue, de trouver et d’assumer qui on est vraiment. Et de refaire tous ces choix plusieurs fois au cours d’une vie, simultanément ou successivement. »

Pour devenir soi, Jacques Attali nous donne en quelque sorte le mode d’emploi et nous indique qu’il convient de parcourir un chemin en cinq étapes :

Etape 1 : La prise de conscience de notre aliénation, c’est à dire comprendre les contraintes qui nous sont imposées par la vie, les circonstances, les autres….

Etape 2 : se respecter et se faire respecter, réaliser qu’on a le droit d’être heureux, d’avoir une belle vie, de profiter du bon temps.

Etape 3 : Admettre sa solitude, c’est à dire ne rien attendre des autres et ne compter que sur soi-même.

Etape 4 : prendre conscience que sa vie est unique, que nous avons tous des dons, des talents spécifiques.

Etape 5 : On peut alors se trouver, se choisir, prendre le pouvoir sur sa vie, une fois que l’on a accomplit les étapes précédentes.

 

Un formidable élan  pour les lecteurs

Ces différentes étapes ne sont pas sans rappeler certaines étapes d’un processus de coaching, qui nécessite toujours une prise de recul sur la situation présente, qui permet au coaché de mieux se connaître, de découvrir ses talents, ses points forts, ses valeurs, qui permet d’apprendre à respecter ses besoins et ses limites, pour in fine guider le client vers l’objectif qu’il s’est lui-même fixé, un objectif qui ne dépend que de lui et non des autres.

Je conseille cette lecture à tout ceux ceux qui s’intéresse au coaching bien entendu et aussi à tous ceux qui refusent de se résigner et qui veulent changer leur quotidien car il vous donnera un formidable élan en vous rappelant que tout est possible. De quoi alimenter votre liste de bonnes résolutions du début d’année !

La génération Z : qui sont les collégiens et lycéens de 2015 ?

Après les générations X et Y, les collégiens et lycéens de 2015 sont la génération Z. 

image étudiants

Ce terme désigne l’ensemble des individus nés à partir de 1995 qui ont grandi avec les technologies de l’information, Internet et ses réseaux sociaux. Une hyperconnectivité innée qui la différencie de son aînée, la génération Y (qui a dû, elle, apprendre à se servir d’Internet), et qui lui vaut également l’appellation de “Génération C” – pour Communication, Collaboration, Connexion et Créativité.

Cette génération est sur-informée et baigne dans une démocratisation de l’accès à la connaissance grâce à internet. Les enseignants ou les parents ne sont plus les seules voies d’accès à la connaissance : internet crée un biais très important dans la relation aux savoirs et un terreau d’indépendance pour les jeunes.

La génération Z n’a pas connu de guerre sur son territoire mais n’a connu que la crise. Les réseaux sociaux et la culture web, très égalitaires et très horizontaux, jouent un rôle déterminant dans leur quotidien.

Quelles en sont les conséquences sur leurs traits de caractère, leurs valeurs ? En quoi est ce que ce contexte modifie leur rapport à l’apprentissage, à l’orientation, à la réussite ?

  • Ils ont à la fois une grande lucidité sur le monde qui les entoure et sont de grands idéalistes.
  • Ils sont multitâches et ont besoin d’aller vite.
  • Ils remettent en cause les autorités du savoir, se considèrent les égaux de leurs enseignants et accompagnants. Tout se discute et tout se négocie donc, comme sur les réseaux sociaux. Ils cherchent à remplacer les schémas de subordination et manifestations d’autorité verticale par une relation personnelle non hiérarchique. Sur la scolarité, ils ont donc du mal à accepter le cadre, la rigidité de certains professeurs, ils négocient leurs notes.
  • Ils veulent être engagés et acteurs de leur vie. C’est flagrant en classe où ils ne s’impliquent vraiment dans le déroulé du cours qu’une fois qu’ils en sont devenus co-acteurs et y prennent part activement. Alors seulement on les sent motivés, désireux d’apprendre et de participer et on parvient à d’excellents résultats car ils ont une réserve de créativité considérable et beaucoup d’enthousiasme.
  • Ils sont marqués par une grande timidité et une retenue face aux contacts directs. Ils ont une perception biaisée de l’altérité qu’ils pratiquent via les réseaux sociaux et qui leur permet de se soucier vraiment des autres mais seulement de ceux avec qui ils ne sont pas en contact direct.
  • Le poids de l’affect est prépondérant chez eux. Déjà perceptible chez leurs aînés, ce poids de l’affect s’est affirmé au cours des dernières années au point de devenir un trait distinctif essentiel, une vraie marque de fabrique de la génération Z.  La vision de leur avenir se définira en fonction de ce critère désormais décisif de choix. Raison pour laquelle, l’entreprise, pour eux, c’est la start-up : l’aventure avec les copains. Dans tous les domaines de la vie ils sont dans le contrat affectif et cela se prolonge dans les choix d’orientation.
  • Les Z sont dans un rapport de donnant-donnant. Dans une notion de réciprocité basée sur une logique forte de confiance. Si bien qu’il ne faut surtout pas les trahir sur les engagements pris.
  • Ils sont à la recherche du plaisir, du sens, de l’authenticité et de leur épanouissement. En toute action, ils vont chercher à se faire plaisir

Nous pouvons d’ores et déjà comprendre d’après ces traits de caractère que la génération Z va :

  • bouleverser les modes d’éducation et de transmission du savoir en particulier la posture des enseignants et des accompagnements.
  • remettre en cause les anciens schémas de réussite de leurs parents.
  • obliger les éducateurs à repenser les outils de la motivation et de l’orientation.

Dès lors, il devient tout à fait pertinent de penser l’orientation scolaire et l’accompagnement à la scolarité à travers un processus centré sur le jeune, respectueux de son intégrité, ayant pour finalité l’autonomie et la construction identitaire : le coaching.

Qu’est ce que le coaching scolaire ?

Définition du coaching scolaire

D’après Gaëtan Gabriel dans son livre :  Coaching scolaire : augmenter le potentiel des élèves en difficulté, le coaching scolaire est “une démarche d’accompagnement visant à développer la réflexivité en vue d’un changement de comportement et à optimiser le potentiel du coaché à gérer sa scolarité, ses projets, son orientation, ses choix. Il s’agit d’une période d’apprentissage à l’auto-évaluation, à trouver des ressources personnelles, à faire des choix et à en assumer les conséquences. La démarche se déroule dans “l’ici et maintenant” (…) et est orientée vers le futur. Il s’agit entre autres de prendre conscience des expériences positives et de s’en nourrir pour dépasser les obstacles. Elle fixe des tactiques et des objectifs. Elle est le lieu et le temps de différentes interventions ou actions oeuvrant pour l’atteinte des objectifs.

Cette définition constitue un bon cadre de référence de cette pratique avec deux mots clés qui sont la réflexivité, cet effet miroir qui constitue un des principes fondateurs de la posture du coach et la notion d’objectifs que le jeune va se fixer à lui-même.

Le coach scolaire est donc avant tout un professionnel du coaching qui va utiliser son art du questionnement et ses techniques sur une cible spécifique et dans un but de meilleure performance pour la scolarité, les projets, l’orientation…Le coaching scolaire peut donc concerner des écoliers, soit des enfants de 6 ans jusqu’à des étudiants de 25 ans voire plus. Cependant, le cheminement nécessaire du coaché semble difficilement applicable à de très jeunes écoliers. Le point de démarrage du coaching scolaire pourrait être posé au CE2, ce qui correspond donc à des enfants d’environ 8 ans. A l’autre extrémité, il n’y a pas vraiment de limite d’âge, le terme scolaire viendra qualifier le coaching lorsque l’objectif concerne le parcours d’étude.

Ajoutons que le coaching scolaire se distingue du soutien scolaire qui est une aide aux devoirs, à la révision, à la remise à niveau dans les matières scolaires alors que le coaching s’articule autour des problématiques spécifiques de chaque élève ou étudiant dans des domaines non disciplinaires et variés tels que la motivation, l’organisation, la méthodologie, l’orientation…

L’accord du coaché en préalable

Le contrat de coaching cadre également la posture du coaché vis à vis de son engagement : sans l’investissement mutuel des contractants, rien n’est possible. Le coach n’impose rien au coaché, il amène l’élève à formuler lui-même ses propres solutions et c’est le coaché qui décide ou non de mettre en place ce qui s’est dit lors de la séance. D’où la nécessité de vérifier que le jeune est bien disposé à se faire accompagner, à dépasser des limites, à faire par lui-même. Sans ce préalable, le coaching ne pourra pas démarrer et il faudra l’expliquer aux parents.

 

Les domaines d’intervention du coaching scolaire

3 grandes catégories semblent regrouper de nombreux cas, sans pour autant prétendre à l’exhaustivité :

  • Les demandes qui nécessitent un choix, une prise de décision
    • choix d’orientation, choix de filières …
    • construction d’un projet professionnel
  • Les demandes qui appellent un changement de comportement
    • aide des élèves en difficulté
    • méthode de travail et d’apprentissage (mémoire, concentration…)
    • motivation
    • gestion du stress et des émotions
    • gestion des conflits
  • Les demandes qui visent à optimiser ses performances en vue d’une échéance importante, à l’instar du coaching sportif.
    • préparation aux entretiens
    • préparation mentales aux concours et examens
    • optimisation des performances mentales (recherche du flow)
    • recherche de stage ou premier emploi