La technique du feedback

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Qu’est ce qu’un feedback ?

Le feedback est un des savoir-faire du manager et du coach.

C’est un moyen de transmettre un « retour » à une personne sur ses actes, avec comme objectif d’agir sur ses actes futurs, soit en les corrigeant soit en les renforçant. Un feedback peut-être positif, si l’on veut que l’autre continue sa façon de faire ou négatif si l’on souhaite le voir modifier son comportement. 

Le but du feedback est toujours de permettre à celui qui le reçoit de devenir plus conscient de son comportement et d’adapter sa façon de faire. Un feedback doit s’inscrire dans une démarche de valorisation, de bienveillance et donner une véritable chance pour une évolution future.

A quoi ça sert ?

un feedback réussi :

  • renforce la confiance en soi, qui elle-même augmente les performances, qu’elles soient professionnelles ou scolaires.
  • renforce la motivation. L collaborateur ou l’élève, sait ce qu’il fait de bien et ce qu’il peut améliorer et il est motivé pour le faire.
  • il permet à celui qui le reçoit de progresser dans la connaissance de lui-même.

En pratique, comment faire ?

On suit toujours le même plan en 4 étapes

  1. demander à la personne si elle d’accord pour recevoir un feedback : « puis-je te parler 5 mn ? »
  2. décrire le comportement observé : « quand tu arrives en retard en réunion… »
  3. décrire les conséquences : « …la conséquence, c’est que tu renvoies une mauvaise image de la société »
  4. proposer une piste d’amélioration (feedback négatif) : « comment peux-tu faire différemment ? » ou « quelles sont tes propositions pour y remédier ?  » ou dire ce que l’on a apprécié dans le cas d’un feedback positif.

Je vous invite à essayer sur vos collaborateurs, élèves, enfants… vous serez surpris. Il faut quand même s’armer d’un peu de patience car le feedback n’est pas un outil rapide, il permet d’effectuer des ajustements progressifs et s’inscrit dans la durée.

La génération Z : un défi à relever pour les entreprises

mots clés Génération Z

Dure, compliqué, difficile, impitoyable, jungle, fermé, stressant, hypocrite, effrayant….Savez-vous ce que désignent ces qualificatifs ? Il s’agit des mots choisis par 3200 jeunes de la Génération Z pour qualifier le monde de l’entreprise selon une étude réalisée par The Boson Project pour BNP Paribas en 2015 !

Les moins de 20, nés après 1995, portent un regard extrêmement dur sur le monde de l’entreprise qu’ils vont bientôt intégrer. L’arrivée des Z constituent donc un challenge énorme pour l’entreprise qui devra se transformer pour les attirer et surtout, encore plus dure, pour les retenir.

Quelques pistes pour les DRH et recruteurs :

      • autoriser l’équilibre perso-pro : la génération Z veut travailler mais ne veut surtout pas être réduite à son travail. La jeune génération veut « vivre » et son épanouissement sera forcément pluriel.
      • mettre le souci éthique au centre. A poste égal, 21 % des jeunes choisiraient l’entreprise la plus éthique, et pour les filles, ce chiffre monte à 28 %. Ils attendent un véritable engagement des entreprises et repèrent le « fake ».
      • offrir la possibilité de voyager. La culture de la génération Z est mondiale.
      • proposer des missions variées et surtout la possibilité de changer de poste, de métier, de pays le plus souvent possible. Leur vision de la mobilité professionnelle est beaucoup plus horizontale et géographique que verticale. Ils ne veulent pas devenir chef à tout prix mais ne supportent pas la monotonie et l’ennui.
      • former des managers dont le leadership repose sur des qualités humaines et non sur le diplôme ou l’expérience.

La révolution est en marche et ne fait que commencer…

 

Le CV inversé

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Le « CV inversé » est un exercice que j’utilise en coaching carrière pour aider mes clients à sortir de leur cadre de référence.

Le principe est de penser la recherche d’emploi en partant de ce que veut la personne, au lieu de partir des compétences, des savoir-être et des savoirs.

J’ai souvent dit que l’écueil principal d’un bilan de compétences est qu’il conforte la personne dans sa voie, ce qui est complètement logique puisque l’individu commencer par dresser la liste de ce qu’il sait faire, ce qui lui permet de regagner de la confiance dans les domaines qu’il connait. Il est ensuite très difficile d’ouvrir sur d’autres pistes métiers, l’individu aura toujours l’impression que finalement ce qu’il aime faire, c’est ce qu’il sait faire et il n’aura plus envie de réfléchir à autre chose. Je l’ai vécu personnellement lors de mon propre bilan de compétences et j’ai ensuite entendu beaucoup d’amis faire ce même constat.

Pour ma part, je propose donc de réfléchir « à l’envers », d’où le nom de CV inversé et de commencer par lister :

      • les tâches que vous voulez faire, les missions que vous voulez mener à bien.
      • les talents et les points forts que vous voulez utiliser.
      • les environnements de travail qui vous plaisent (PME, start-ups, multinationale…localisation géographique)
      • les émotions que vous voulez ressentir et les satisfactions que devra vous procurer votre métier ex : « je veux avoir le sentiment d’être utile et pour cela mon métier doit me permettre d’aider les autres. »
      • les relations aux autres dont vous avez besoin pour être efficace.
      • les ambiances de travail qui vous motivent.
      • les secteurs qui vous plaisent.

Vous construisez ainsi les critères de votre job idéal. Une fois que vous avez cette liste de critères, vous pouvez les représenter sous la forme d’un mind-mapping pour tout visualiser d’un seul coup d’oeil.

Dans un deuxième temps, il faudra chercher quels sont les descriptifs de poste, les offres d’emploi en lien avec ces critères. Et bien sûr, dans un troisième temps, il faudra faire le point sur vos compétences, savoir-être et savoirs pour vérifier la compatibilité du job avec votre profil. Dans le cas contraire, il ne s’agira pas de renoncer au projet  mais bien au contraire d’identifier les axes de progression, les formations nécessaires…Il s’agira de construire le plan d’action qui permettra de décrocher ce fameux job.

Bonne réflexion !

L’intérêt du travail sur les valeurs

Qu’est ce qu’une valeur ?

Nos valeurs permettent de nous définir en tant que personne unique, elles sont garantes du sens que nous donnons à notre vie. On trouve ses valeurs en répondant aux deux questions :

  • qu’est ce qui est important pour moi ?
  • qu’est ce qui me définit en tant que personne ?

Les valeurs d’un individu sont valables dans les différents aspects de sa vie, dans les domaines professionnels et personnels, elles sont globales. Les valeurs ne relèvent pas du devoir ou de la contrainte, elles sont naturelles.

Nos valeurs sont présentes dans nos émotions. La dernière fois que vous avez été très énervé, probablement qu’une de vos valeurs socle n’était pas respectée. A l’inverse, si vous réfléchissez aux situations, aux événements qui vous procurent de la joie et de l’énergie, vous devriez découvrir une valeur importante pour vous.

Pourquoi mettre à jour ses valeurs ?

Nous connaissons tous nos valeurs mais de façon inconsciente. Le travail du coach consiste à les mettre en lumière, à permettre à son client de les verbaliser et donc de les respecter.

Nos valeurs sont nos sources d’énergie et de motivation. Pour agir avec efficacité, nous avons besoin d’être en phase avec ces dernières. Nourrir ses valeurs procure également un fort sentiment de bien-être et de cohérence, on se sent à sa place tout simplement car on respecte ses fondamentaux, on donne un sens à sa vie.

Nos valeurs, une fois mise à jour, vont également nous servir à prendre des décisions cohérentes. Tout projet, professionnel ou personnel, doit être passé au crible du questionnement sur les valeurs. Par exemple dans le cas d’un changement de poste, le coach pourra interroger son client :

  • en quoi votre job actuel nourrit-il vos valeurs ?
  • ce nouveau job va-il vous permettre de satisfaire davantage vos valeurs ?

La typologie RIASEC, pourquoi l’utiliser en coaching d’orientation ?

Qu’est ce que le modèle RIASEC ?

Le modèle RIASEC ou code Holland, mis au point par le psychologue John L. Holland, est une théorie sur les carrières et les choix vocationnels qui s’appuie sur les types psychologiques. Cette typologie est toujours la plus utilisée en France et dans le monde pour l’orientation scolaire et professionnelle.

Le modèle identifie 6 types de personnalités en milieu professionnel qui sont à mettre en lien avec les intérêts professionnels.

  • Réaliste : il est débrouillard et pragmatique. Le réaliste aime le concret, le terrain.
  • Investigateur : c’est un intellectuel, il est curieux et analytique. L’investigateur aime résoudre des problèmes, a besoin de comprendre. Il est à l’aise avec les connaissances théoriques.
  • Artiste : il agit par rapport à ce qu’il ressent, il a de l’intuition. L’artiste aime créer, est non conformiste. Il a besoin d’un environnement de travail différent et apprend par l’expérimentation.
  • Social : il est bienveillant, chaleureux. Il aime les relations et a besoin de communiquer, d’enseigner, d’aider. Le social aime apprendre par le travail d’équipe et la collaboration.
  • Entrepreneur : il est ambitieux, convaincant.  Il aime diriger, vendre, motiver. Il est à l’aise dans un environnement compétitif et apprend en situation.
  • Conventionnel : il est ordonné, méticuleux. Il est structuré, procédurier, aime le travail de bureau. Le conventionnel a besoin de consignes et de méthodes pour apprendre.

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Pourquoi l’utiliser en coaching d’orientation : un outil de réflexion et d’ouverture

Je précise tout d’abord qu’il faut toujours être très prudent dans l’utilisation des tests et qu’il faut veiller à ne pas enfermer le jeune dans une case ou une typologie parce que sa personnalité est en pleine construction d’une part et d’autre part parce que toute personne a le droit de changer et de faire évoluer ses comportements quel que soit son âge.

L’intérêt de la typologie RIASEC est justement de situer un profil en pourcentage par rapport à chaque type, ce qui permet de comprendre que toute personne conjugue plusieurs types en proportions diverses et c’est le tiercé des trois types les plus forts qui est significatif. Le coach pourra utiliser efficacement cette typologie en complément du questionnement quand le jeune travaillera sur la partie « Mieux se connaître ». C’est un bon outil de prise de recul qui vient alimenter une réflexion déjà amorcée.

Un autre point fort du RIASEC est d’ouvrir de larges perspectives de métiers, En effet, ce test n’aboutit pas à un seul métier, mais indique quels styles d’activité pourraient le plus convenir et explique pourquoi. Il indique si votre profil est en adéquation avec 80 groupes de professions représentant plus de 900 métiers… C’est donc un excellent outil d’ouverture qui permet d’éviter qu’un jeune ne se focalise trop vite sur un seul choix ou pour aider un autre qui n’a aucune idée de ce qu’il pourrait faire plus tard.

Le test RIASEC peut également conforter une attirance en étant utilisé à l’envers : lorsqu’une idée de métier plaît et semble convenir, il est possible de revenir au profil professionnel pour voir s’il correspond bien au type de personnalité du jeune.

En résumé, un test basé sur la typologie RIASEC est un bon outil de réflexion et d’ouverture à utiliser en complément d’un coaching d’orientation.

29% des étudiants regrettent leur choix d’orientation

Voici les chiffres clés d’une enquête sur l’orientation des étudiants réalisées en Avril 2015 par Opinionway pour Linkedin.

 

  • Des étudiants qui ont les pieds sur terre et qui ont bien pris conscience de l’importance des études supérieures : 88% d’entre eux pensent que le diplôme qu’ils préparent va avoir une grande influence sur leur future carrière.
  • Un accompagnement à l’orientation qui se révèle toujours plus indispensable : 
    • Près d’un étudiant sur deux ne savait pas ce qu’il voulait faire au moment de son choix d’orientation.
    • Pus des deux-tiers des étudiants auraient aimé être davantage accompagné dans leur orientation principalement au niveau lycée.
    • 29% des étudiants regrettent leur choix d’orientation. 
    • 24% des étudiants ont déjà changé d’orientation à un moment au cours de leurs études.

Lycéens, en cette période de rentrée, c’est le moment de faire le point sur vos choix d’orientation et de démarrer un coaching pour avoir les idées claires avant les grandes échéances APB. Pensez-y !

Retrouvez toute l’étude ICI

 

La magie des questions ouvertes

L'art du questionnement

Le coaching trouve ses sources d’inspiration dans les sciences humaines et en particulier dans l’art du questionnement, la fameuse maïeutique de Socrate. L’une des clés d’un questionnement efficace est l’utilisation des questions ouvertes. Essayons de comprendre pourquoi.

Qu’est ce qu’une question ouverte ?

Une question ouverte est une question qui commence par un pronom interrogatif : « qui, que, quoi » ou par « comment, combien, où et quand ». Elle appelle une réponse qui contient des informations factuelles et précises.  C’est l’inverse d’une question fermée qui n’appelle que des réponses binaires :  oui ou non, vrai ou faux, 1 ou 2…

Les questions ouvertes permettent donc d’aller chercher des informations, c’est une méthode d’investigation qui va permettre à notre cerveau d’ouvrir une réflexion qui fournit suffisamment d’informations pour accéder à une réponse personnelle et complète.

 A l’inverse, les questions fermées permettent à notre cerveau de faire du tri et de déduire mais ne permettent pas d’obtenir suffisamment d’informations. Par ailleurs, le questionnement fermé induit souvent une réponse, ce qui fausse donc le dialogue.

En pratique, qu’est ce que ça donne ?

Parents, essayez avec vos enfants. Au lieu de leur  dire : « est ce que ta journée s’est bien passée ? », dîtes plutôt : « comment s’est passée ta journée aujourd’hui ? « . Vous constaterez par vous-mêmes que vous apprendrez beaucoup plus de choses sur la journée de votre enfant, vous ouvrez ainsi le dialogue, vous laissez une porte ouverte sur une vraie discussion.

Managers, lorsque votre collaborateur sort d’une réunion compliquée. Au lieu de dire : »est ce que la réunion s’est bien passée ? »,  dîtes plutôt : « comment s’est passée ta réunion ? « . Votre collaborateur vous sentira plus à l’écoute et plus « de son côté », plus près à gérer une éventuelle difficulté. La première question ne peut qu’appeler qu’une réponse positive, ce qui peut mettre votre collaborateur mal à l’aise.

Entraînez-vous à poser des questions ouvertes et constater les effets autour de vous ! 

Comment renforcer la motivation de vos enfants ?

Je suis désormais rédactrice sur le site apprendreaapprendre.com et voici le premier article que j’ai écrit pour eux sur un sujet qui me tient à coeur qui est la motivation des enfants.

 

Motivation

Nombre de collégiens ou de lycéens se laissent porter par l’environnement et n’ont pas encore pris conscience de ce dont ils avaient envie pour l’avenir. Comment réussir à faire naître puis à renforcer leur motivation pour construire leur projet professionnel et prendre en main leur avenir ?

 

 

Un peu de théorie

La motivation est « l’ensemble des causes, conscientes ou inconscientes, qui sont à l’origine du comportement individuel. On distingue la motivation intrinsèque de la motivation extrinsèque. »

La motivation intrinsèque signifie que l’on pratique une activité pour le plaisir et la satisfaction que l’on en retire. Une personne est intrinsèquement motivée lorsqu’elle effectue des activités volontairement et par intérêt pour l’activité elle-même sans attendre de récompense ni chercher à éviter un quelconque sentiment de culpabilité. Selon les théories modernes de la motivation, trois besoins fondamentaux constituent les fondements de la motivation intrinsèque :

– le besoin d’auto-détermination : C’est le besoin de toute personne de pouvoir choisir ses comportements. Tout ce qui est ressenti comme pression, contrainte, contrôle, réduit l’autodétermination et fait baisser la motivation intrinsèque.

– le besoin de compétence : c’est le besoin de chacun de se sentir en situation de réussite, ce qui augmente le sentiment de compétence.

– le besoin d’appartenance sociale : il correspond à la nécessite d’entretenir avec autrui des relations enrichissantes et satisfaisantes.

La motivation extrinsèque signifie que le sujet agit dans l’intention d’obtenir une conséquence qui se trouve en dehors de l’activité même, par exemple, recevoir une récompense, éviter de se sentir coupable, gagner l’approbation sont des motivations extrinsèques.

Dans le monde scolaire, les exemples de motivation extrinsèque ne manquent pas : travailler pour obtenir de bonnes notes ou pour éviter les mauvaises, ou encore pour faire plaisir à ses parents, voire à ses professeurs.

En tant que parent, il faut donc réussir à activer en permanence des deux leviers.

Comment activer la motivation extrinsèque ? Ecouter vos enfants et félicitez-les pour leurs comportements positifs !

En tant que parent, il ne faut jamais oublier que nos enfants (et même les grands !) sont en permanence en recherche de signes de reconnaissance. Ils veulent par-dessus tout gagner notre attention et obtenir des compliments. En montrant à nos enfants que nous sommes vraiment à l’écoute et en les félicitant sur tout ce qu’ils font de positifs nous activant chez eux un puisant levier de motivation. Essayez, c’est surprenant !

Deux choses à faire pour mettre en pratique :

Eviter les jugements sur votre enfant et apprenez à constater de façon factuelle, vous lui éviterez ainsi le sentiment de culpabilité. Votre enfant doit se sentir compris, écouté, dans tous les cas, sur tout ce qu’il vous dit, quel que soit le contenu. Le simple fait de parler et de décrire sa situation présente donc un intérêt pour lui puisque cela lui permet de se décharger sans culpabilité s’il n’y a pas de jugement de votre part.

Utilisez les techniques de renforcement positif : habituez-vous à félicitez votre enfant sur tout ce qu’il fait de bien, même les plus petites choses, même ce qui nous vous semble pas important. Vous lui permettez ainsi de se sentir récompensé dans ses efforts. Evitez soigneusement d’insister sur les comportements négatifs, n’en parlez pas. Votre enfant rentre à la maison avec un 18 en maths et un 8 en anglais, félicitez-le chaudement pour les maths et ne faîtes pas de commentaires sur l’anglais. Si vraiment vous ne pouvez pas vous en empêcher, restez factuel : « tu as eu 8/20, c’est en dessous de la moyenne » et exprimer vos sentiments négatifs sans jugement : « je suis contrarié de cette mauvaise note. »

Retenez que c’est l’attitude parentale qui va créer un environnement favorable et que c’est le type de relations proposées qui donnent un cadre à la motivation.

Retrouvez cet article sur apprendreaapprendre

Dis-moi comment tu apprends, je te dirai quelles études choisir

Je souhaite ici compléter mon article précédent sur la motivation et les moyens de l’activer dans le cadre d’un processus de coaching.

Les 4 profils de motivation

Comme nous l’avons vu, la motivation est un élément fondamental qui conditionne toute réussite en situation d’apprentissage.

Dans son ouvrage, les 7 profils d’apprentissage, Jean-François Michel définit 4 profils de motivation en situation d’apprentissage. Ces profils conditionnent l’intérêt d’une personne à apprendre. Il est donc primordial pour toute personne de savoir quel est son profil de motivation dominant pour que chacun puisse choisir en connaissance de cause les situations, les matières, les métiers, les études qui vont lui donner de l’énergie et lui permettre d’apprendre plus efficacement.

Bien entendu, les individus ne se réduisent pas à leur profil et il s’agira surtout de déterminer le moteur dominant parmi les 4 composantes.

Voici une description de ces 4 profils de motivation :

  • Quelle utilité ? La motivation dépend du degré d’utilité perçue de l’enseignement ou du métier. Ceux qui appartiennent à ce profil seront plus motivés pas des cours concrets et clairs. Dès qu’il sera question de choses abstraites dont l’utilité est beaucoup moins évidente, comme les mathématique ou l’histoire, par exemple, la motivation baissera. Les formations en alternance sont particulièrement adaptées à ce type de profil, ainsi que toutes les formations concrètes et pratiques.
  • Vais-je apprendre ? Ce sont les personnes motivés par la connaissance, l’impression d’apprendre quelque chose. ces personnes aiment le savoir et sont curieuses d’esprit. Elles aiment avoir beaucoup d’informations et ne connaissent pas de véritable problème de motivation pour apprendre, d’où une certaine aisance pour suivre des études supérieures. Ces profils seront à l’aide en classes prépas et à l’université. Dans leur vie professionnelle, ces personne s’épanouiront dans un métier qui leur permettra de continuer à apprendre toute au long de leur vie, elles seront toujours demandeuses de formation.
  • Avec qui ? La motivation est alors centrée sur les personnes. Les élèves dotés de ce profil aiment une matière s’ils apprécient l’enseignant et inversement. Dans leur futur métier, il seront très attentifs aux personnes qui les managent et à ceux qui font partie de leur équipe. L’ambiance de travail sera très importante pour eux. Pour un élève de ce type, il est primordial d’aller aux journées portes ouvertes des futurs établissements, de rencontrer les professeurs, les élèves, de se faire une idée de l’ambiance du lieu.
  • Où ça se situe ? C’est le besoin de situer les choses dans un plan ou dans une vision globale, dans un lieu. Les personnes qui sont de ce profil réclameront un plan du cours et voudront toujours savoir où ils en sont. Professionnellement, ce sont des individus qui auront besoin d’objectifs clairs sans lesquels ils seront complètement perdus.

Chaque élève, chaque étudiant, chaque adulte en formation trouvera donc un intérêt à connaître son profil de motivation pour apprendre plus efficacement et renforcer sa motivation.

Dans mes séances de coaching, c’est par le questionnement et l’écoute que je permets à chaque client de trouver son profil dominant. 

Le philosophe qui n’était pas sage

J’ai découvert récemment Laurent Gounelle et je viens de lire son roman, le philosophe qui n’était pas sage.

couverture du libre

 

Voici comment l’auteur parle de son livre :  « Cette histoire se déroule à l’autre bout du monde, et pourtant c’est une histoire sur nous, notre société, cette société qui a façonné malgré nous nos esprits et nos habitudes de vie. J’avais envie d’inviter chacun de nous à une prise de conscience, et oser la question : est-ce vraiment ce que nous voulons ?  »

Ce roman, c’est l’histoire de Sandro, un jeune philosophe dont la vie part en vrille suite à la disparition de sa femme, décédée par la faute d’une tribu d’Amérique du sud. Il se rend sur place, au cœur d’une forêt tropicale, avec un but en tête : se venger de ce peuple qui a détruit sa vie.

 

 

 

Au delà du roman en lui même, le thème de ce livre, c’est nous, ou plutôt notre modèle de société, qui peut nous sembler normal puisque nous l’avons toujours connu, mais qui mérite qu’on l’observe avec un œil neuf. Ce que nous déplorons parfois, quand notre regard se porte autour de nous, est, à un niveau différent, le reflet de nos propres modes de pensée, dont nous ne sommes pas toujours conscients. Notre modèle de société est à l’image de notre vision du sens de la vie. Ce roman pose donc la question de celui-ci.

Ce livre vient compléter une démarche de coaching puisqu’il nous apprend à regarder avec un oeil neuf, à remettre en cause nos croyances et à nous reconnecter avec nous-même. 

Certaines pages sur l’éducation sont également très intéressantes.  Quelques extraits :

« – Je me suis dit qu’on allait apprendre aux mômes, dès le plus jeunes âge, à être à côté de leur vie. On va les conditionner à être uniquement dans les pensées, dans le mental, quoi. (…). On va rien leur apprendre aux autres niveaux.

– C’est quoi les autres niveaux ?

– Eh, bien, Sandro dit que c’est apprendre à être bien dans sa peau, à l’écoute de son corps, apprendre à se connaître, à s’aimer, à avoir confiance en soi, à gérer ses émotions….(…) Bref, tout ce qui te permet de t’épanouir, quoi.  (…) Et on va pousser le bouchon un peu plus loin.

– Arrête…

– On va sabrer complètement leur confiance en soi : en classe, on va s’arranger pour jamais les valoriser, mais au contraire pointer du doigt la moindre erreur, la moindre petite faute…à longueur de journée.

– La maîtrese acceptera jamais ! »

A lire et à relire donc. 

Merci à Constance qui m’a fait découvrir ce livre et cet auteur.