Comment optimiser vos performances d’apprentissage ? partie 2

Partie 2 : les stratégies de mémorisation

Dans cette partie, nous allons expliquer comment faire pour mémoriser de façon plus efficace et plus pérenne. Les études scientifiques récentes dans le domaine des neurosciences nous ont appris beaucoup sur le fonctionnement du cerveau. Ces nouvelles connaissances doivent être utilisées pour modifier nos comportements d’apprentissage.

A mon avis, voici les 4 découvertes les plus utiles :

Secret n°1 : la consolidation et le tri par le cerveau des informations reçues dans la journée se font la NUIT au bout de 6 heures de sommeil

Il est donc impératif de dormir plus de 6 heures sous peine de voir nos capacités de mémorisation diminuer de façon significative. Dormez, vous apprenez !

Secret n°2 : la mémoire à long-terme fonctionne par répétitions espacées

C’est le seul moyen de mémoriser des informations de façon profonde et pérenne. La répétition signale à notre cerveau que nous ne voulons pas oublier ces données. Idéalement, la première répétition doit intervenir le jour même de la première exposition à l’information, ce qui signifie qu’un cours doit être revu le soir même. Par la suite, les répétitions doivent intervenir 3, 5, 8, 13 et 21 jours après la première exposition. Ces 6 répétitions (en comptant la première à J+1) permettent d’ancrer le cours durablement dans notre mémoire. Cette règle doit-être respectée dans la construction de planning de révision pour des examens.

Secret n°3 : la mémoire fonctionne par réactivations

Pour apprendre un cours, relire n’est pas efficace. La relecture engendre une attitude passive et nous maintient dans l’illusion de la connaissance de la leçon. La bonne technique n’est pas de relire mais de réactiver les connaissances, c’est à dire de commencer par se poser la question « qu’est ce que je sais à propos de ce cours, qu’est ce que j’ai en mémoire ? ». En procédant ainsi, les données sont réactivées et on peut ensuite comparer le cours avec les informations que nous avions déjà en mémoire et ajouter celles que nous n’avions pas encore intégrées.

Secret n°4 : les émotions jouent un rôle clé dans le processus de mémorisation

C’est pour cette raison qu’il est plus facile d’apprendre un cours lorsque l’on apprécie le professeur ou encore que l’on se souvient tous de ce que nous faisions le 11 septembre 2001. Pour apprendre efficacement, il faut donc apprendre à se rendre disponible, c’est à dire à chasser les émotions négatives. Si l’apprentissage peut générer des émotions positives, c’est encore mieux.

C’est bien pour cela qu’apprendre de façon ludique est un des grands axes d’évolution de l’éducation et de la formation aujourd’hui et que la valorisation des progrès des élèves doit être repensée.

En résumé, pour bien apprendre :

  • je dors suffisamment (en tout cas plus de 6 heures par nuit pour un adulte)
  • je revois chaque cours le jour même puis à J+3,5,8,13 et 21
  • pour apprendre, je réactive mes connaissances avec la question : qu’est ce que je sais à propos de ce cours ?
  • j’apprends à chasser mes émotions négatives avant de me mettre au travail

Comment optimiser vos performances d’apprentissage ?

Je démarre une thématique dédiée à l’optimisation des performances de notre cerveau. Ces conseils peuvent être utiles à des étudiants, des lycéens ou des collégiens pour préparer leurs examens efficacement ou augmenter leurs notes mais ils peuvent également être utilisés par des adultes qui sont en situation d’apprentissage, lors de formations par exemple.

Partie 1 : l’attitude en cours

Nous allons parler de la posture à adopter en cours, en amphi, en formation pour optimiser la mémorisation.

Secret n°1 : se mettre volontairement en écoute active avec pour objectif de réutiliser les connaissances

J’entends trop souvent des élèves me dire qu’ils sont présents physiquement en cours mais qu’ils n’écoutent pas ou n’arrivent pas à se concentrer. De fait, notre cerveau a une tendance naturelle à se mettre en « mode automatique », il est donc important de faire le choix d’être actif et de se mettre volontairement en « mode focus ». C’est une gymnastique intellectuelle qui nécessite un entrainement mais c’est avant tout un message que l’on envoie à son cerveau.

Pour vous y aider, il peut être intéressant de garder toujours en tête l’objectif de réutilisation des connaissances. Par exemple, en cours d’anglais, on peut s’imaginer en vacances dans un pays anglophone en train de réutiliser le vocabulaire ou plus pragmatique, se rappeler qu’un contrôle a lieu la semaine prochaine. Lors d’une formation au management, vous devez imaginer les cas d’usage, vous visualiser en train de réutiliser, cela favorisera grandement vos capacités de concentration et de mémorisation.

Secret n°2 : pratiquer une prise de notes intelligente et personnelle

Une des meilleures façon d’être actif en suivant un cours, c’est de prendre des notes en faisant fonctionner notre cerveau, c’est à dire en réfléchissant aux informations importantes à noter et donc à retenir.

Pour une prise de notes intelligente, il faut :

      • structurer vous-même votre page, en notant le plan, variant les couleurs…
      • être synthétique car il est impossible de tout noter (en tout cas à partir du niveau Bac +1), ce qui vous oblige à faire un premier tri
      • reformuler avec vos propres mots. Mis à part, les définitions, théorèmes et autres parties du cours qui doivent être mémorisées par coeur avec le vocabulaire précis, toute prise de note est efficace si elle personnelle, si vous reformulez à votre façon ce que vient de dire l’enseignant. C’est pour cette raison que si vous photocopiez le cours du voisin, vous aurez beaucoup plus de mal à retenir.
      • écrire à la main. En effet les études scientifiques récentes ont montré que le fait d’écrire fait appel à la mémoire du geste (ou mémoire kinesthésique) qui permet d’ancrer une première partie des informations dans votre mémoire. En plus, en écrivant, vous êtes obligé de faire un effort de structuration immédiat du cours, ce qui vous oblige à réfléchir. On peut facilement avec une prise de note sur ordinateur tomber dans le piège de structurer plus tard et donc de taper passivement et de perdre du temps après le cours. Enfin, en écrivant à la main, vous n’êtes pas tentés par les sources de distraction de votre ordinateur : facebook, mails….

Je vous donne rendez-vous dans quelques jours pour la 2ème partie.

La technique du feedback

image feedback

Qu’est ce qu’un feedback ?

Le feedback est un des savoir-faire du manager et du coach.

C’est un moyen de transmettre un « retour » à une personne sur ses actes, avec comme objectif d’agir sur ses actes futurs, soit en les corrigeant soit en les renforçant. Un feedback peut-être positif, si l’on veut que l’autre continue sa façon de faire ou négatif si l’on souhaite le voir modifier son comportement. 

Le but du feedback est toujours de permettre à celui qui le reçoit de devenir plus conscient de son comportement et d’adapter sa façon de faire. Un feedback doit s’inscrire dans une démarche de valorisation, de bienveillance et donner une véritable chance pour une évolution future.

A quoi ça sert ?

un feedback réussi :

  • renforce la confiance en soi, qui elle-même augmente les performances, qu’elles soient professionnelles ou scolaires.
  • renforce la motivation. L collaborateur ou l’élève, sait ce qu’il fait de bien et ce qu’il peut améliorer et il est motivé pour le faire.
  • il permet à celui qui le reçoit de progresser dans la connaissance de lui-même.

En pratique, comment faire ?

On suit toujours le même plan en 4 étapes

  1. demander à la personne si elle d’accord pour recevoir un feedback : « puis-je te parler 5 mn ? »
  2. décrire le comportement observé : « quand tu arrives en retard en réunion… »
  3. décrire les conséquences : « …la conséquence, c’est que tu renvoies une mauvaise image de la société »
  4. proposer une piste d’amélioration (feedback négatif) : « comment peux-tu faire différemment ? » ou « quelles sont tes propositions pour y remédier ?  » ou dire ce que l’on a apprécié dans le cas d’un feedback positif.

Je vous invite à essayer sur vos collaborateurs, élèves, enfants… vous serez surpris. Il faut quand même s’armer d’un peu de patience car le feedback n’est pas un outil rapide, il permet d’effectuer des ajustements progressifs et s’inscrit dans la durée.

APB : c’est parti !

image APB

Comme chaque année, le site APB (Admission Post Bac) vient d’ouvrir ces portes et les élèves de terminale (ainsi que les titulaires du baccalauréat âgés de moins de 26 ans) peuvent dès maintenant se pré-inscrire en première année d’études supérieures.

Les dates clés 2016

  • entre le 20 janvier et le 20 mars 2016 : s’inscrire sur le site et choisir les formations
  • avant le 31 mai : classer ses voeux
  • le 8 juin : première phase d’admission
  • à partir du 24 juin : procédure complémentaire

Les nouveautés 2016

Les trois principales nouveautés de cette année ont pour objectif de permettre à tous les lycéens de se voir proposer une formation à l’issue du baccalauréat.

  • l’obligation de choisir parmi leurs vœux une «licence libre», c’est-à-dire une première année universitaire dont le nombre d’étudiants n’est pas limité, où il y a toujours de la place. Ces licences sont indiquées sur le site APB.
  • un droit de regard des enseignants sur les choix d’orientation des élèves. Ils auront accès aux voeux et pourront guider les lycéens indécis ou informer ceux dont les voeux semblent incohérents.
  • la mise en place du « voeu unique » pour les 4 filières universitaires les plus demandées (PACES, droit, STAPS et psycho) et pour lesquelles le passage par l’université est quasi obligatoire. Il faudra désormais classer les cinq universités de son académie qui proposent la licence et ce «vœu groupé» ne comptera que pour un seul vœu.

Les stratégies gagnantes

  • Ne pas s’y prendre au dernier moment et prenez votre temps. Evitez à tout prix la dernière semaine, à partir du 15 mars, le site sera surchargé, vous avez tout intérêt à terminer avant pour éviter tout stress inutile.
  • Rentrez le plus de formations possibles avant le 20 mars. (24 voeux au maximum cette année). N’oubliez pas qu’après cette date, vous pourrez toujours modifier l’ordre et supprimer des formations qui ne vous intéressent plus, mais vous ne pourrez plus en ajouter d’autres. Cette première phase est donc essentielle. Vous affinerez vos choix ensuite.
  • Placez toujours votre formation préférée en voeu 1 (qu’elle soit sélective ou non).
  • Les stratégies pour l’université et les filières sélectives sont totalement différentes. Pour les filières sélectives (CPGE, BTS, DUT), vous pouvez postuler partout en France, la localisation des établissements ne comptent pas. Le plus important, c’est l’adéquation entre votre bulletin scolaire et le niveau de l’établissement. Pour les universités, c’est l’inverse, à savoir que vous êtes prioritaires sur les licences de votre académie ou de votre université de rattachement (et donc non prioritaires ailleurs…)

Bon courage à tous.

 

L’intérêt du travail sur les valeurs

Qu’est ce qu’une valeur ?

Nos valeurs permettent de nous définir en tant que personne unique, elles sont garantes du sens que nous donnons à notre vie. On trouve ses valeurs en répondant aux deux questions :

  • qu’est ce qui est important pour moi ?
  • qu’est ce qui me définit en tant que personne ?

Les valeurs d’un individu sont valables dans les différents aspects de sa vie, dans les domaines professionnels et personnels, elles sont globales. Les valeurs ne relèvent pas du devoir ou de la contrainte, elles sont naturelles.

Nos valeurs sont présentes dans nos émotions. La dernière fois que vous avez été très énervé, probablement qu’une de vos valeurs socle n’était pas respectée. A l’inverse, si vous réfléchissez aux situations, aux événements qui vous procurent de la joie et de l’énergie, vous devriez découvrir une valeur importante pour vous.

Pourquoi mettre à jour ses valeurs ?

Nous connaissons tous nos valeurs mais de façon inconsciente. Le travail du coach consiste à les mettre en lumière, à permettre à son client de les verbaliser et donc de les respecter.

Nos valeurs sont nos sources d’énergie et de motivation. Pour agir avec efficacité, nous avons besoin d’être en phase avec ces dernières. Nourrir ses valeurs procure également un fort sentiment de bien-être et de cohérence, on se sent à sa place tout simplement car on respecte ses fondamentaux, on donne un sens à sa vie.

Nos valeurs, une fois mise à jour, vont également nous servir à prendre des décisions cohérentes. Tout projet, professionnel ou personnel, doit être passé au crible du questionnement sur les valeurs. Par exemple dans le cas d’un changement de poste, le coach pourra interroger son client :

  • en quoi votre job actuel nourrit-il vos valeurs ?
  • ce nouveau job va-il vous permettre de satisfaire davantage vos valeurs ?

Zoom2Choose, une démarche d’aide à l’orientation par la photo

Zoom2Choose est un outil d’aide aux choix d’orientation professionnelle des élèves et des jeunes en démarche d’insertion, c’est à dire des jeunes qui veulent s’insérer rapidement dans la vie active via des études courtes.

Zoom2Choose fournit des informations pour que les jeunes puissent définir des secteurs professionnels à explorer, préciser des représentations professionnelles et élargir leurs choix. C’est un outil d’exploration qui constitue un bon support à la réflexion et qui doit être utilisé avec un professionnel de l’orientation.

 

Zoom2Choose est composé d’une application informatique à destination du jeune. Sur 10 planches présentées successivement il s’agit de classer 12 photos dans son ordre de préférence. Chaque photo est reliée à des métiers, des profils professionnels, des activités et des conditions de travail. A l’issue du classement, un rapport est édité. Il présente :

  • les 20 photos classées en premier et deuxième choix sur chaque planche;
  • les 10 photos classées en dernier sur chaque planche ;
  • les mots-clefs issus des 20 photos et ceux issus des 10 photos avec une identification de ceux qui sont présents à la fois dans les photos classées en premier/deuxième et en dernier choix.

Le rapport édité par l’application constitue un bon support de construction du projet professionnel à condition de respecter la cible : les jeunes désireux de s’insérer rapidement dans le monde du travail.

Plus d’infos ICI

La typologie RIASEC, pourquoi l’utiliser en coaching d’orientation ?

Qu’est ce que le modèle RIASEC ?

Le modèle RIASEC ou code Holland, mis au point par le psychologue John L. Holland, est une théorie sur les carrières et les choix vocationnels qui s’appuie sur les types psychologiques. Cette typologie est toujours la plus utilisée en France et dans le monde pour l’orientation scolaire et professionnelle.

Le modèle identifie 6 types de personnalités en milieu professionnel qui sont à mettre en lien avec les intérêts professionnels.

  • Réaliste : il est débrouillard et pragmatique. Le réaliste aime le concret, le terrain.
  • Investigateur : c’est un intellectuel, il est curieux et analytique. L’investigateur aime résoudre des problèmes, a besoin de comprendre. Il est à l’aise avec les connaissances théoriques.
  • Artiste : il agit par rapport à ce qu’il ressent, il a de l’intuition. L’artiste aime créer, est non conformiste. Il a besoin d’un environnement de travail différent et apprend par l’expérimentation.
  • Social : il est bienveillant, chaleureux. Il aime les relations et a besoin de communiquer, d’enseigner, d’aider. Le social aime apprendre par le travail d’équipe et la collaboration.
  • Entrepreneur : il est ambitieux, convaincant.  Il aime diriger, vendre, motiver. Il est à l’aise dans un environnement compétitif et apprend en situation.
  • Conventionnel : il est ordonné, méticuleux. Il est structuré, procédurier, aime le travail de bureau. Le conventionnel a besoin de consignes et de méthodes pour apprendre.

modèle riasec

Pourquoi l’utiliser en coaching d’orientation : un outil de réflexion et d’ouverture

Je précise tout d’abord qu’il faut toujours être très prudent dans l’utilisation des tests et qu’il faut veiller à ne pas enfermer le jeune dans une case ou une typologie parce que sa personnalité est en pleine construction d’une part et d’autre part parce que toute personne a le droit de changer et de faire évoluer ses comportements quel que soit son âge.

L’intérêt de la typologie RIASEC est justement de situer un profil en pourcentage par rapport à chaque type, ce qui permet de comprendre que toute personne conjugue plusieurs types en proportions diverses et c’est le tiercé des trois types les plus forts qui est significatif. Le coach pourra utiliser efficacement cette typologie en complément du questionnement quand le jeune travaillera sur la partie « Mieux se connaître ». C’est un bon outil de prise de recul qui vient alimenter une réflexion déjà amorcée.

Un autre point fort du RIASEC est d’ouvrir de larges perspectives de métiers, En effet, ce test n’aboutit pas à un seul métier, mais indique quels styles d’activité pourraient le plus convenir et explique pourquoi. Il indique si votre profil est en adéquation avec 80 groupes de professions représentant plus de 900 métiers… C’est donc un excellent outil d’ouverture qui permet d’éviter qu’un jeune ne se focalise trop vite sur un seul choix ou pour aider un autre qui n’a aucune idée de ce qu’il pourrait faire plus tard.

Le test RIASEC peut également conforter une attirance en étant utilisé à l’envers : lorsqu’une idée de métier plaît et semble convenir, il est possible de revenir au profil professionnel pour voir s’il correspond bien au type de personnalité du jeune.

En résumé, un test basé sur la typologie RIASEC est un bon outil de réflexion et d’ouverture à utiliser en complément d’un coaching d’orientation.

29% des étudiants regrettent leur choix d’orientation

Voici les chiffres clés d’une enquête sur l’orientation des étudiants réalisées en Avril 2015 par Opinionway pour Linkedin.

 

  • Des étudiants qui ont les pieds sur terre et qui ont bien pris conscience de l’importance des études supérieures : 88% d’entre eux pensent que le diplôme qu’ils préparent va avoir une grande influence sur leur future carrière.
  • Un accompagnement à l’orientation qui se révèle toujours plus indispensable : 
    • Près d’un étudiant sur deux ne savait pas ce qu’il voulait faire au moment de son choix d’orientation.
    • Pus des deux-tiers des étudiants auraient aimé être davantage accompagné dans leur orientation principalement au niveau lycée.
    • 29% des étudiants regrettent leur choix d’orientation. 
    • 24% des étudiants ont déjà changé d’orientation à un moment au cours de leurs études.

Lycéens, en cette période de rentrée, c’est le moment de faire le point sur vos choix d’orientation et de démarrer un coaching pour avoir les idées claires avant les grandes échéances APB. Pensez-y !

Retrouvez toute l’étude ICI

 

La magie des questions ouvertes

L'art du questionnement

Le coaching trouve ses sources d’inspiration dans les sciences humaines et en particulier dans l’art du questionnement, la fameuse maïeutique de Socrate. L’une des clés d’un questionnement efficace est l’utilisation des questions ouvertes. Essayons de comprendre pourquoi.

Qu’est ce qu’une question ouverte ?

Une question ouverte est une question qui commence par un pronom interrogatif : « qui, que, quoi » ou par « comment, combien, où et quand ». Elle appelle une réponse qui contient des informations factuelles et précises.  C’est l’inverse d’une question fermée qui n’appelle que des réponses binaires :  oui ou non, vrai ou faux, 1 ou 2…

Les questions ouvertes permettent donc d’aller chercher des informations, c’est une méthode d’investigation qui va permettre à notre cerveau d’ouvrir une réflexion qui fournit suffisamment d’informations pour accéder à une réponse personnelle et complète.

 A l’inverse, les questions fermées permettent à notre cerveau de faire du tri et de déduire mais ne permettent pas d’obtenir suffisamment d’informations. Par ailleurs, le questionnement fermé induit souvent une réponse, ce qui fausse donc le dialogue.

En pratique, qu’est ce que ça donne ?

Parents, essayez avec vos enfants. Au lieu de leur  dire : « est ce que ta journée s’est bien passée ? », dîtes plutôt : « comment s’est passée ta journée aujourd’hui ? « . Vous constaterez par vous-mêmes que vous apprendrez beaucoup plus de choses sur la journée de votre enfant, vous ouvrez ainsi le dialogue, vous laissez une porte ouverte sur une vraie discussion.

Managers, lorsque votre collaborateur sort d’une réunion compliquée. Au lieu de dire : »est ce que la réunion s’est bien passée ? »,  dîtes plutôt : « comment s’est passée ta réunion ? « . Votre collaborateur vous sentira plus à l’écoute et plus « de son côté », plus près à gérer une éventuelle difficulté. La première question ne peut qu’appeler qu’une réponse positive, ce qui peut mettre votre collaborateur mal à l’aise.

Entraînez-vous à poser des questions ouvertes et constater les effets autour de vous ! 

Comment renforcer la motivation de vos enfants ?

Je suis désormais rédactrice sur le site apprendreaapprendre.com et voici le premier article que j’ai écrit pour eux sur un sujet qui me tient à coeur qui est la motivation des enfants.

 

Motivation

Nombre de collégiens ou de lycéens se laissent porter par l’environnement et n’ont pas encore pris conscience de ce dont ils avaient envie pour l’avenir. Comment réussir à faire naître puis à renforcer leur motivation pour construire leur projet professionnel et prendre en main leur avenir ?

 

 

Un peu de théorie

La motivation est « l’ensemble des causes, conscientes ou inconscientes, qui sont à l’origine du comportement individuel. On distingue la motivation intrinsèque de la motivation extrinsèque. »

La motivation intrinsèque signifie que l’on pratique une activité pour le plaisir et la satisfaction que l’on en retire. Une personne est intrinsèquement motivée lorsqu’elle effectue des activités volontairement et par intérêt pour l’activité elle-même sans attendre de récompense ni chercher à éviter un quelconque sentiment de culpabilité. Selon les théories modernes de la motivation, trois besoins fondamentaux constituent les fondements de la motivation intrinsèque :

– le besoin d’auto-détermination : C’est le besoin de toute personne de pouvoir choisir ses comportements. Tout ce qui est ressenti comme pression, contrainte, contrôle, réduit l’autodétermination et fait baisser la motivation intrinsèque.

– le besoin de compétence : c’est le besoin de chacun de se sentir en situation de réussite, ce qui augmente le sentiment de compétence.

– le besoin d’appartenance sociale : il correspond à la nécessite d’entretenir avec autrui des relations enrichissantes et satisfaisantes.

La motivation extrinsèque signifie que le sujet agit dans l’intention d’obtenir une conséquence qui se trouve en dehors de l’activité même, par exemple, recevoir une récompense, éviter de se sentir coupable, gagner l’approbation sont des motivations extrinsèques.

Dans le monde scolaire, les exemples de motivation extrinsèque ne manquent pas : travailler pour obtenir de bonnes notes ou pour éviter les mauvaises, ou encore pour faire plaisir à ses parents, voire à ses professeurs.

En tant que parent, il faut donc réussir à activer en permanence des deux leviers.

Comment activer la motivation extrinsèque ? Ecouter vos enfants et félicitez-les pour leurs comportements positifs !

En tant que parent, il ne faut jamais oublier que nos enfants (et même les grands !) sont en permanence en recherche de signes de reconnaissance. Ils veulent par-dessus tout gagner notre attention et obtenir des compliments. En montrant à nos enfants que nous sommes vraiment à l’écoute et en les félicitant sur tout ce qu’ils font de positifs nous activant chez eux un puisant levier de motivation. Essayez, c’est surprenant !

Deux choses à faire pour mettre en pratique :

Eviter les jugements sur votre enfant et apprenez à constater de façon factuelle, vous lui éviterez ainsi le sentiment de culpabilité. Votre enfant doit se sentir compris, écouté, dans tous les cas, sur tout ce qu’il vous dit, quel que soit le contenu. Le simple fait de parler et de décrire sa situation présente donc un intérêt pour lui puisque cela lui permet de se décharger sans culpabilité s’il n’y a pas de jugement de votre part.

Utilisez les techniques de renforcement positif : habituez-vous à félicitez votre enfant sur tout ce qu’il fait de bien, même les plus petites choses, même ce qui nous vous semble pas important. Vous lui permettez ainsi de se sentir récompensé dans ses efforts. Evitez soigneusement d’insister sur les comportements négatifs, n’en parlez pas. Votre enfant rentre à la maison avec un 18 en maths et un 8 en anglais, félicitez-le chaudement pour les maths et ne faîtes pas de commentaires sur l’anglais. Si vraiment vous ne pouvez pas vous en empêcher, restez factuel : « tu as eu 8/20, c’est en dessous de la moyenne » et exprimer vos sentiments négatifs sans jugement : « je suis contrarié de cette mauvaise note. »

Retenez que c’est l’attitude parentale qui va créer un environnement favorable et que c’est le type de relations proposées qui donnent un cadre à la motivation.

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