Comment optimiser vos performances d’apprentissage ? Partie 3

Partie 3 : un bon équilibre de vie

On vous le répète régulièrement, un bon équilibre de vie est essentiel à la réussite : pour bien apprendre, il faut dormir suffisamment, bien manger, faire du sport…

Quelles sont les réalités scientifiques derrière ces généralités ?

La privatisation de sommeil nuit aux performances académiques

Dormir est un besoin fondamental. Pendant le sommeil, notre cerveau consolide et tri les informations reçues dans la journée. Il évacue également les toxines. La privation de sommeil entraîne donc une surcharge de toxine, ce qui peut avoir des conséquences graves sur notre humeur, notre santé et nos capacités cognitives…

Les études récentes établissent clairement un lien entre le sommeil et les performances scolaires : si l’on considère que pour un adulte, une nuit de 7 heures est un minimum, une nuit de 6h entraînerait une baisse de 20% des résultats académiques, alors qu’une nuit de 8 heures provoque une augmentation de 35% de ces mêmes résultats !

Enfin, un lien est également établit entre l’usage des écrans et l’allongement de la durée d’endormissement. L’heure avant de se coucher doit être un temps de calme et sans écrans !

L’impact de notre alimentation

Le besoin énergétique des neurones est deux fois plus important que pour les autres cellules de notre corps. De façon plus générale, le cerveau consomme en moyenne 25% de nos réserves énergétiques. Si le cerveau n’a plus de réserves, c’est la panne, nous n’arrivons plus à retrouver les informations que nous avons mémorisées car le cerveau commence par diminuer la performance de ses fonctions cognitives.

Il faut donc manger régulièrement pour éviter ces pannes et bien sûr privilégier une alimentation variée et équilibrée.

L’exercice physique augmente les performances du cerveau

D’après le professeur John Medina, l’exercice physique augmente les performances du cerveau de 3 façons.

Lors des activités physiques, un afflux de sang est envoyé au cerveau et il lui apporte du glucose et de l’oxygène. Le glucose apporte de l’énergie et permet à notre cerveau de rester performant. L’oxygène nettoie les déchets de notre métabolisme. Enfin, au cours d’une activité sportive, le corps produit une substance qui aide à former de nouvelles synapses entre les neurones.

Vous voyez, le sport (ou tout simplement la marche à pied) n’est pas seulement bon pour votre corps mais améliore vos performances intellectuelles. Alors, n’arrêtez pas vos activités sportives par manque de temps, surtout si elles vous apportent en plus du plaisir.

A vous de jouer, vous avez maintenant toutes les clés pour optimiser vos performances d’apprentissage.

sources de cet article: smooc cours galien, « réussir ses concours »

Comment optimiser vos performances d’apprentissage ? partie 2

Partie 2 : les stratégies de mémorisation

Dans cette partie, nous allons expliquer comment faire pour mémoriser de façon plus efficace et plus pérenne. Les études scientifiques récentes dans le domaine des neurosciences nous ont appris beaucoup sur le fonctionnement du cerveau. Ces nouvelles connaissances doivent être utilisées pour modifier nos comportements d’apprentissage.

A mon avis, voici les 4 découvertes les plus utiles :

Secret n°1 : la consolidation et le tri par le cerveau des informations reçues dans la journée se font la NUIT au bout de 6 heures de sommeil

Il est donc impératif de dormir plus de 6 heures sous peine de voir nos capacités de mémorisation diminuer de façon significative. Dormez, vous apprenez !

Secret n°2 : la mémoire à long-terme fonctionne par répétitions espacées

C’est le seul moyen de mémoriser des informations de façon profonde et pérenne. La répétition signale à notre cerveau que nous ne voulons pas oublier ces données. Idéalement, la première répétition doit intervenir le jour même de la première exposition à l’information, ce qui signifie qu’un cours doit être revu le soir même. Par la suite, les répétitions doivent intervenir 3, 5, 8, 13 et 21 jours après la première exposition. Ces 6 répétitions (en comptant la première à J+1) permettent d’ancrer le cours durablement dans notre mémoire. Cette règle doit-être respectée dans la construction de planning de révision pour des examens.

Secret n°3 : la mémoire fonctionne par réactivations

Pour apprendre un cours, relire n’est pas efficace. La relecture engendre une attitude passive et nous maintient dans l’illusion de la connaissance de la leçon. La bonne technique n’est pas de relire mais de réactiver les connaissances, c’est à dire de commencer par se poser la question « qu’est ce que je sais à propos de ce cours, qu’est ce que j’ai en mémoire ? ». En procédant ainsi, les données sont réactivées et on peut ensuite comparer le cours avec les informations que nous avions déjà en mémoire et ajouter celles que nous n’avions pas encore intégrées.

Secret n°4 : les émotions jouent un rôle clé dans le processus de mémorisation

C’est pour cette raison qu’il est plus facile d’apprendre un cours lorsque l’on apprécie le professeur ou encore que l’on se souvient tous de ce que nous faisions le 11 septembre 2001. Pour apprendre efficacement, il faut donc apprendre à se rendre disponible, c’est à dire à chasser les émotions négatives. Si l’apprentissage peut générer des émotions positives, c’est encore mieux.

C’est bien pour cela qu’apprendre de façon ludique est un des grands axes d’évolution de l’éducation et de la formation aujourd’hui et que la valorisation des progrès des élèves doit être repensée.

En résumé, pour bien apprendre :

  • je dors suffisamment (en tout cas plus de 6 heures par nuit pour un adulte)
  • je revois chaque cours le jour même puis à J+3,5,8,13 et 21
  • pour apprendre, je réactive mes connaissances avec la question : qu’est ce que je sais à propos de ce cours ?
  • j’apprends à chasser mes émotions négatives avant de me mettre au travail

Comment optimiser vos performances d’apprentissage ?

Je démarre une thématique dédiée à l’optimisation des performances de notre cerveau. Ces conseils peuvent être utiles à des étudiants, des lycéens ou des collégiens pour préparer leurs examens efficacement ou augmenter leurs notes mais ils peuvent également être utilisés par des adultes qui sont en situation d’apprentissage, lors de formations par exemple.

Partie 1 : l’attitude en cours

Nous allons parler de la posture à adopter en cours, en amphi, en formation pour optimiser la mémorisation.

Secret n°1 : se mettre volontairement en écoute active avec pour objectif de réutiliser les connaissances

J’entends trop souvent des élèves me dire qu’ils sont présents physiquement en cours mais qu’ils n’écoutent pas ou n’arrivent pas à se concentrer. De fait, notre cerveau a une tendance naturelle à se mettre en « mode automatique », il est donc important de faire le choix d’être actif et de se mettre volontairement en « mode focus ». C’est une gymnastique intellectuelle qui nécessite un entrainement mais c’est avant tout un message que l’on envoie à son cerveau.

Pour vous y aider, il peut être intéressant de garder toujours en tête l’objectif de réutilisation des connaissances. Par exemple, en cours d’anglais, on peut s’imaginer en vacances dans un pays anglophone en train de réutiliser le vocabulaire ou plus pragmatique, se rappeler qu’un contrôle a lieu la semaine prochaine. Lors d’une formation au management, vous devez imaginer les cas d’usage, vous visualiser en train de réutiliser, cela favorisera grandement vos capacités de concentration et de mémorisation.

Secret n°2 : pratiquer une prise de notes intelligente et personnelle

Une des meilleures façon d’être actif en suivant un cours, c’est de prendre des notes en faisant fonctionner notre cerveau, c’est à dire en réfléchissant aux informations importantes à noter et donc à retenir.

Pour une prise de notes intelligente, il faut :

      • structurer vous-même votre page, en notant le plan, variant les couleurs…
      • être synthétique car il est impossible de tout noter (en tout cas à partir du niveau Bac +1), ce qui vous oblige à faire un premier tri
      • reformuler avec vos propres mots. Mis à part, les définitions, théorèmes et autres parties du cours qui doivent être mémorisées par coeur avec le vocabulaire précis, toute prise de note est efficace si elle personnelle, si vous reformulez à votre façon ce que vient de dire l’enseignant. C’est pour cette raison que si vous photocopiez le cours du voisin, vous aurez beaucoup plus de mal à retenir.
      • écrire à la main. En effet les études scientifiques récentes ont montré que le fait d’écrire fait appel à la mémoire du geste (ou mémoire kinesthésique) qui permet d’ancrer une première partie des informations dans votre mémoire. En plus, en écrivant, vous êtes obligé de faire un effort de structuration immédiat du cours, ce qui vous oblige à réfléchir. On peut facilement avec une prise de note sur ordinateur tomber dans le piège de structurer plus tard et donc de taper passivement et de perdre du temps après le cours. Enfin, en écrivant à la main, vous n’êtes pas tentés par les sources de distraction de votre ordinateur : facebook, mails….

Je vous donne rendez-vous dans quelques jours pour la 2ème partie.