En cette période de rentrée scolaire, de reprise du rythme, de retour des exigences, c’est le mot bienveillance que j’ai envie de mettre à l’honneur car c’est pour moi une base essentielle de la posture du coach et de tout éducateur au sens large.
Je voudrais ici expliquer, illustrer ce qu’est la bienveillance pour moi dans ma pratique.
Donnons d’abord une définition : la bienveillance est un élément de posture du coach, au même titre que le professionnalisme, l’authenticité et l’empathie. D’après le Petit Larousse, la bienveillance est « une disposition d’esprit inclinant à la compréhension et à l’indulgence envers autrui ». Je suis évidemment d’accord avec cette définition mais je me méfie du mot indulgence, vous allez comprendre pourquoi :
Etre bienveillant, en tant que coach, ce n’est pas dire oui à tout, être toujours d’accord ou se contenter du minimum. Ce n’est pas de la simple gentillesse. La bienveillance, c’est tout à la fois :
- écouter attentivement et être toujours prêt à accueillir la parole de l’autre, sans jugement.
- savoir se mettre à la place de l’autre, comprendre vraiment sa problématique.
- être centré sur la personne que l’on accompagne et sur son objectif, ce qui veut dire être capable d’oublier ses propres idées et son propre référentiel.
- ne pas se mettre en position surplombante, ne pas imposer mes solutions de coach mais aider l’autre à trouver ses propres solutions qui fonctionnent pour lui.
- être convaincue que l’autre est capable de trouver ses solutions, capable d’avancer, capable de progresser, croire en lui !
- ne jamais faire à la place de l’autre.
- accepter que la personne avance à la vitesse qui est la sienne, à sa façon.
- féliciter pour les progrès et les réussites, même les plus petites.
- se pencher sur les échecs pour en retenir quelque chose d’utile.
La bienveillance, c’est donc difficile à acquérir car c’est aller à l’encontre de ce que nous a appris notre éducation et malheureusement de ce que apprend encore le système éducatif.
C’est une gymnastique intellectuelle quotidienne, dont le maître mot est CROIRE en L’AUTRE.